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"La part du sarrasin" de Magyd Cherfi

Quatre ans après Ma Part de Gaulois, l’écrivain est de retour avec La Part du Sarrazin, où il conte, de façon romancée, les débuts de son groupe Zebda.

Dernière modification : 30/09/2020 10:08

"La part du sarrasin" de Magyd Cherfi
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Photo Polo Garat
« J’ai imaginé tous mes potes réunis en une Babel flamboyante laïque et mondiale, Babel dont je serai l’icône rockenrollesque ». Cette phrase page 224 de La Part du Sarrasin résume bien la façon dont Magyd Cherfi envisageait, à l’origine, son aventure musicale avec Zebda : « Je pense qu’on l’a été, mais pas de façon aussi flamboyante que j’aurais espéré, parce que au fond j’ai cru au rock n’roll, j’ai cru au message, je me suis pensé porte-parole et à 20 ans, on se dit qu’on peut changer les choses à travers le cinéma, la musique ou pour moi le rock n’roll et je crois que ce n’est pas le cas. »

Il y a de la mélancolie dans La Part du Sarrasin, de l’impuissance également. Et surtout la démonstration de l’impossibilité de résoudre ses conflits intérieurs et identitaires, quand on est, comme Magyd Cherfi, composé de gaulois et de sarrasin : « Au fond, ma part de gaulois, c’est la part intime, la part majeure parce que je suis essentiellement gaulois, de ce que j’ai compris de moi-même. Et la part du sarrasin, c’est ce qui reste, qui est infinitésimal mais essentiel. (…) La société ne permet pas la guérison parce que le monde est fait de chapelles, chacun voulant avoir raison. Et quand vous appartenez à plusieurs chapelles, elles se font la guerre. Et il vous faut trouver des passerelles qui sont assez difficiles à construire. »

Magyd Cherfi publie La Part du Sarrazin chez Actes Sud, l’histoire d’un jeune homme qui veut changer le monde à coups de rimes et d’accords de guitare et qui se cogne à la réalité.
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