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Les autoroutes sont plus sûres, mais les comportements à risque évoluent

Le bilan sécurité 2024 des autoroutes concédées révèle une baisse historique du nombre de tués, mais une hausse inquiétante de certains facteurs d’accidents mortels. Somnolence, inattention, présence de piétons et contresens deviennent des causes majeures. L’Association des sociétés françaises d'autoroutes, ASFA, alerte sur ces nouveaux visages du danger et appelle à la vigilance, notamment face aux comportements irresponsables des automobilistes.

Dernière modification : 28/08/2025 15:04

Les autoroutes sont plus sûres, mais les comportements à risque évoluent

La somnolence et la fatigue sont responsables de 19 % des accidents mortels

© Adobe Stock
En 2024, les autoroutes concédées ont enregistré leur plus faible taux d’accidents mortels, avec 129 décès contre 182 l’année précédente. Pourtant, derrière cette amélioration globale, plusieurs facteurs de risque connaissent une progression inquiétante.

La somnolence et la fatigue, longtemps en recul, sont responsables de 19 % des accidents mortels, contre 13 % en 2023. Ces drames surviennent principalement la nuit, entre 2h et 4h du matin, et le week-end. L’ASFA souligne que ce facteur concerne tous les profils de conducteurs.

L’inattention, souvent liée à l’usage de smartphones, GPS ou autres équipements embarqués, est impliquée dans 14 % des accidents mortels. Ce phénomène touche particulièrement les trajets domicile-travail, avec un pic entre 14h et 18h alerte l’ASFA.

Autre tendance préoccupante : la présence de piétons sur les voies.


En 2024, 20 % des accidents mortels impliquent des piétons, dont une majorité sortant de véhicules en panne. Trois sur quatre sont tués directement sur les voies de circulation.

Enfin, les contresens et reculs mortels ont doublé en un an, passant de 4 % à 10 %. Parmi les conducteurs impliqués, 42 % ont plus de 70 ans. L’alcool reste un facteur aggravant : plus de la moitié des conducteurs de moins de 50 ans impliqués étaient au-dessus de la limite légale.

Face à ces évolutions, les sociétés d’autoroutes intensifient leurs campagnes de sensibilisation. « Nous devons adapter nos messages aux nouveaux comportements à risque », conclut l’ASFA.

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