Les véhicules hybrides sont-ils meilleurs pour la planète ?

Avec plus de 75.000 nouvelles immatriculations en 2020, il n’y a jamais eu autant de véhicules hybrides sur nos routes. Et pourtant, ce ne serait pas forcément une bonne nouvelle pour l’environnement.

Les ventes de véhicules hybrides, qui cumulent moteur thermique et électrique, se sont envolées en 2020, malgré la crise sanitaire. Elles ont bondi de 304% l’an dernier, selon le bilan publié par l’AVERE, l’association nationale pour le développement de la mobilité électrique. La raison : « une diversité de modèles aujourd'hui, qu'il n'y avait pas il y a un an et demi » selon Cécile Goubet, la déléguée générale de l'association. Elle ajoute que « c'est un véhicule qui permet aux automobilistes de faire leur trajet quotidien en 100% électrique et, sur les trajets grandes distances, de pouvoir passer sur le moteur thermique. »

Mais pour certaines ONG environnementales, ces véhicules seraient polluants. Plusieurs études récentes ont montré que leurs émissions réelles étaient bien supérieures dans la réalité à celles affichées. Selon Diane Strauss, la directrice France de l’une de ces ONG européennes, Transport et Environnement, « Ces véhicules ont deux moteurs et ce qu'on voit, c'est que le moteur électrique, en conditions réelles, n'est pas capable de maintenir une conduite en mode électrique seulement. Quand vous avez la climatisation, du chauffage, ou quand vous avez un coffre plein, le moteur thermique va prendre le pas sur l'électrique. Avec les deux moteurs, la voiture est plus lourde, et donc elle va polluer beaucoup plus, parfois 8 fois plus que ce qui est annoncé. »

L’AVERE insiste sur la nécessité d’optimiser l’usage électrique de ces voitures et préconise aussi de revoir les incitations fiscales à l’achat de ces véhicules.