Marche arrière toute sur les ZFE
date 28/03/2025 - 10:36 | micro_reportage Chrystèle Mollon
Depuis le 1ᵉʳ janvier 2025, les Zones à faibles émissions (ZFE) concernent 42 agglomérations de plus de 150 000 habitants, mais restent peu appliquées. À Paris, les véhicules Crit’Air 3 sont bannis, mais les premières sanctions sont reportées à 2026. Des élus demandent leur suppression, dénoncée par les associations écologistes. D’autres prônent un moratoire pour laisser aux automobilistes plus de temps. Le débat oppose urgence climatique et justice sociale.
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Mises en place pour améliorer la qualité de l’air dans les grandes agglomérations, les ZFE peinent à convaincre. Jugées contraignantes pour les automobilistes les plus modestes, elles sont devenues un point de crispation politique et sociale.
Face à cette situation, certains élus réclament la suppression pure et simple des ZFE. « Une attitude irresponsable », juge Tony Renucci, de l’association Respire. « La pollution de l’air cause 40 000 morts par an. Supprimer ces zones, c’est ignorer ce scandale de santé publique. » L’association rappelle aussi que la France, déjà condamnée à payer 40 millions d’euros d’amende pour non-respect des normes européennes sur la qualité de l’air, risque d’aggraver sa situation.
D’autres élus proposent un compromis sous forme de moratoire. La Ligue de Défense des Conducteurs soutient cette approche, plaidant pour un délai de cinq ans avant l’application effective des restrictions. « On veut un air plus sain, mais sans ostraciser ceux qui n’ont pas les moyens de changer de voiture », défend Alexandra Legendre, porte-parole de l’association. Elle insiste aussi sur le manque d’information des citoyens : « Beaucoup ignorent encore ce que sont les ZFE. »
Ce débat reflète la difficulté d’allier transition écologique et équité sociale. Si certaines villes allemandes ont assoupli leurs restrictions après une amélioration de la qualité de l’air, en France, le calendrier des ZFE reste incertain.
Face à cette situation, certains élus réclament la suppression pure et simple des ZFE. « Une attitude irresponsable », juge Tony Renucci, de l’association Respire. « La pollution de l’air cause 40 000 morts par an. Supprimer ces zones, c’est ignorer ce scandale de santé publique. » L’association rappelle aussi que la France, déjà condamnée à payer 40 millions d’euros d’amende pour non-respect des normes européennes sur la qualité de l’air, risque d’aggraver sa situation.
D’autres élus proposent un compromis sous forme de moratoire. La Ligue de Défense des Conducteurs soutient cette approche, plaidant pour un délai de cinq ans avant l’application effective des restrictions. « On veut un air plus sain, mais sans ostraciser ceux qui n’ont pas les moyens de changer de voiture », défend Alexandra Legendre, porte-parole de l’association. Elle insiste aussi sur le manque d’information des citoyens : « Beaucoup ignorent encore ce que sont les ZFE. »
Ce débat reflète la difficulté d’allier transition écologique et équité sociale. Si certaines villes allemandes ont assoupli leurs restrictions après une amélioration de la qualité de l’air, en France, le calendrier des ZFE reste incertain.
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