Pascal Amoyel imagine une leçon de piano avec Chopin
date 18/12/2024 - 05:33 | micro_reportage Charlotte Latour
Le nouveau spectacle du pianiste est une fiction dans laquelle il joue avec le célèbre compositeur franco-polonais. Un show loin du classique récital.
© Philippe Escalier
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Pascal Amoyel imagine une leçon de piano avec Chopin
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Il ne s'agit pas d'un récital des œuvres les plus connues de Frédéric Chopin, mais d'une leçon de piano pour tous. Pour son nouveau spectacle, le pianiste Pascal Amoyel explique que tout a commencé quand son grand-père, d’origine polonaise (comme le célèbre compositeur) lui a offert à ses 11 ans la partition de la Ballade n°1 op. 23.
Cette partition est la raison pour laquelle Pascal Amoyel dit : « Chopin a ruiné ma jeunesse ! » Il le dit avec le sourire, en expliquant à quel point certaines œuvres du compositeur franco-polonais ont été dures à saisir, à l'image de cette Ballade n°1. Sur scène, elle est pourtant limpide, grâce au dialogue que le pianiste crée avec Chopin, son maître imaginaire. Le public est emporté par le récit et par la musique et ne voit pas le temps passer. De quoi donner envie à chacun d’entre nous de se mettre ou se (re)mettre au piano.
Pour construire l'histoire, Pascal Amoyel s'est appuyé sur les témoignages d'élèves du maestro dont on découvre qu'il fut un éminent pédagogue : « Chopin, au-delà du compositeur et de l'improvisateur, était un immense professeur, très recherché à Paris, ce que l'on sait moins. Et puis c'est un révolutionnaire, il révolutionne la technique du piano, comme Liszt, avec notamment ses Études. »
Cette première Ballade est en effet une de ses œuvres les plus célèbres : « C'est comme une histoire, et on a l'impression, avec ces thèmes récurrents et ces ses six notes qui reviennent comme un code tout au long de l'œuvre, qu'il y a un message à délivrer. J'ai voulu donner au public la possibilité d'entendre comment elle a été construite, notamment en rapport avec sa vie, puisqu'à cette époque, en 1830, c'est l'exil, Chopin quitte ses parents pour la France, il y a l'insurrection des polonais contre les russes, donc il veut revenir, son père qui est français d'origine lui dit ‘‘non, surtout pas, tu combattras avec ton art et pas avec une carabine à la main’’. C'est une période très difficile pour lui, et il compose cette œuvre à ce moment-là. »
À mesure qu'Amoyel avance dans son spectacle, la musique de Chopin enveloppe le spectateur, le transporte, qu'il soit musicien ou non, sûrement parce que le pianiste est un excellent conteur, mais aussi parce que l'œuvre du compositeur fait ressentir toutes les émotions humaines. « Elle est terrible cette œuvre, et en même temps elle est d'une douceur, d'un espoir, c'est extraordinaire », s'étonne encore le pianiste.
Le spectacle musical ‘‘Une Leçon de Piano avec Chopin’’ de Pascal Amoyel, mis en scène par Christian Fromont, est à ne pas manquer jusqu'à la mi-janvier 2025 au Théâtre du Ranelagh, à Paris.
Cette partition est la raison pour laquelle Pascal Amoyel dit : « Chopin a ruiné ma jeunesse ! » Il le dit avec le sourire, en expliquant à quel point certaines œuvres du compositeur franco-polonais ont été dures à saisir, à l'image de cette Ballade n°1. Sur scène, elle est pourtant limpide, grâce au dialogue que le pianiste crée avec Chopin, son maître imaginaire. Le public est emporté par le récit et par la musique et ne voit pas le temps passer. De quoi donner envie à chacun d’entre nous de se mettre ou se (re)mettre au piano.
Pour construire l'histoire, Pascal Amoyel s'est appuyé sur les témoignages d'élèves du maestro dont on découvre qu'il fut un éminent pédagogue : « Chopin, au-delà du compositeur et de l'improvisateur, était un immense professeur, très recherché à Paris, ce que l'on sait moins. Et puis c'est un révolutionnaire, il révolutionne la technique du piano, comme Liszt, avec notamment ses Études. »
Cette première Ballade est en effet une de ses œuvres les plus célèbres : « C'est comme une histoire, et on a l'impression, avec ces thèmes récurrents et ces ses six notes qui reviennent comme un code tout au long de l'œuvre, qu'il y a un message à délivrer. J'ai voulu donner au public la possibilité d'entendre comment elle a été construite, notamment en rapport avec sa vie, puisqu'à cette époque, en 1830, c'est l'exil, Chopin quitte ses parents pour la France, il y a l'insurrection des polonais contre les russes, donc il veut revenir, son père qui est français d'origine lui dit ‘‘non, surtout pas, tu combattras avec ton art et pas avec une carabine à la main’’. C'est une période très difficile pour lui, et il compose cette œuvre à ce moment-là. »
À mesure qu'Amoyel avance dans son spectacle, la musique de Chopin enveloppe le spectateur, le transporte, qu'il soit musicien ou non, sûrement parce que le pianiste est un excellent conteur, mais aussi parce que l'œuvre du compositeur fait ressentir toutes les émotions humaines. « Elle est terrible cette œuvre, et en même temps elle est d'une douceur, d'un espoir, c'est extraordinaire », s'étonne encore le pianiste.
Le spectacle musical ‘‘Une Leçon de Piano avec Chopin’’ de Pascal Amoyel, mis en scène par Christian Fromont, est à ne pas manquer jusqu'à la mi-janvier 2025 au Théâtre du Ranelagh, à Paris.
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