Permis de conduire : Les femmes et les hommes inégaux face à l'examen
date 11/06/2024 - 20:36 | micro_reportage Stéphanie Dionnet
La Sécurité routière se mobilise contre les inégalités entre les femmes et les hommes en matière d'éducation routière et d'accès à l'examen du permis de conduire. Dès cet été 2024, les inspecteurs du permis de conduire vont recevoir une formation pour lutter contre les stéréotypes de genre.
Permis de conduire : Les femmes et…
Permis de conduire : Les femmes et les hommes inégaux face à l'examen
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Plusieurs constats ont conduit la Sécurité routière à trouver des solutions pour atténuer ce que l'on appelle ‘‘les biais’’ de genre en matière d'apprentissage de la conduite.
En effet, il y a encore des différences significatives entre les femmes et les hommes.
« Nous sommes partis des chiffres », explique Florence Guillaume, la Déléguée Interministérielle à la Sécurité routière : « Les femmes ont un taux de réussite au permis de conduire de 53% et les hommes 61%. Cela représente un écart de 8 points et se traduit par une formation qui est plus coûteuse pour les femmes. En parallèle, nous avons des chiffres d'accidentalité, qui sont principalement dus à une accidentalité masculine, notamment sur la tranche des jeunes conducteurs, 18-24 ans, où 9 personnes sur 10 qui meurent sur les routes sont des hommes. Ces deux constats rapprochés nous amènent à nous demander pourquoi cette différence et pourquoi les femmes réussissent moins bien le permis de conduire ? »
Plusieurs réflexes et comportements stéréotypés peuvent expliquer cela, selon Florence Guillaume : « Par exemple, proposer à une jeune femme de commencer d'abord sur simulateur plutôt que sur la route, en sous-entendant qu'elle prendra plus d'aisance car elle pourrait manquer de confiance, fait qu'elle ira en simulateur et pas sur la route… D'ailleurs, l'accès au simulateur est beaucoup plus proposé aux femmes qu'aux hommes. Par ailleurs, une thèse montre qu'il y a aussi une forme de stéréotype qui marque les candidates elles-mêmes, qui ont l'impression, lorsqu'elles vont faire un examen, qu'elles vont de toute façon se conformer à la légende urbaine et qu'elles vont avoir un stress qui va les amener à moins bien conduire. »
Pour lutter contre ces stéréotypes et les inégalités hommes/femmes, les nouveaux inspecteurs du permis de conduire vont bénéficier, dès cet été, d'une formation d'une demi-journée sur le sujet.
En effet, il y a encore des différences significatives entre les femmes et les hommes.
« Nous sommes partis des chiffres », explique Florence Guillaume, la Déléguée Interministérielle à la Sécurité routière : « Les femmes ont un taux de réussite au permis de conduire de 53% et les hommes 61%. Cela représente un écart de 8 points et se traduit par une formation qui est plus coûteuse pour les femmes. En parallèle, nous avons des chiffres d'accidentalité, qui sont principalement dus à une accidentalité masculine, notamment sur la tranche des jeunes conducteurs, 18-24 ans, où 9 personnes sur 10 qui meurent sur les routes sont des hommes. Ces deux constats rapprochés nous amènent à nous demander pourquoi cette différence et pourquoi les femmes réussissent moins bien le permis de conduire ? »
Plusieurs réflexes et comportements stéréotypés peuvent expliquer cela, selon Florence Guillaume : « Par exemple, proposer à une jeune femme de commencer d'abord sur simulateur plutôt que sur la route, en sous-entendant qu'elle prendra plus d'aisance car elle pourrait manquer de confiance, fait qu'elle ira en simulateur et pas sur la route… D'ailleurs, l'accès au simulateur est beaucoup plus proposé aux femmes qu'aux hommes. Par ailleurs, une thèse montre qu'il y a aussi une forme de stéréotype qui marque les candidates elles-mêmes, qui ont l'impression, lorsqu'elles vont faire un examen, qu'elles vont de toute façon se conformer à la légende urbaine et qu'elles vont avoir un stress qui va les amener à moins bien conduire. »
Pour lutter contre ces stéréotypes et les inégalités hommes/femmes, les nouveaux inspecteurs du permis de conduire vont bénéficier, dès cet été, d'une formation d'une demi-journée sur le sujet.