Peter Sellars le nez dans les étoiles avec ‘‘Castor et Pollux’’ de Rameau
date 25/01/2025 - 14:53 | micro_reportage Charlotte Latour
‘‘Castor et Pollux’’ de Jean-Philippe Rameau se joue en ce moment à l'Opéra Garnier dans une mise en scène très actuelle de l'américain Peter Sellars.
© Elena Bauer
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Peter Sellars le nez dans les étoiles avec ''Castor et Pollux'' de Rameau
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L’Opéra Garnier à Paris fête ses 150 ans cette année. L’occasion de se pencher sur la programmation de cette institution de la musique. On y joue en ce moment ‘‘Castor et Pollux’’, de Jean-Philippe Rameau, dans une mise en scène très actuelle de l’américain Peter Sellars. 2025 commence au siècle des Lumières à l'Opéra Garnier, avec cette œuvre de 1737. Sellars situe l'intrigue dans un appartement actuel avec des danseurs d'aujourd'hui, loin des danseurs de ballet du XVIIIe siècle. Les chanteurs sont en jean, en jogging ou en tenue militaire mais cela n'enlève rien à la qualité sonore du spectacle. La direction du chef greco-russe Teodor Currentzis est impeccable et les voix des spécialistes du baroque français que sont Stéphanie d'Oustrac et Reinoud Van Mechelen brillent de mille feux.
Peter Sellars, âgé de 67 ans, savait qu'il mettrait en scène cet opéra depuis 20 ans. Il en aime la profondeur et l'universalité : « C'est une musique qui apporte du bonheur, et exprime un sens profond de paix. Avec des contrastes entre les moments intimes très doux et les danses fulminantes et explosives ! »
Castor et Pollux sont frères jumeaux, fils de Jupiter, l'un mortel, l'autre immortel. Quand l'un meurt au combat, l'autre descend aux enfers réclamer qu'il soit ramené à la vie. Une leçon de fraternité malgré les différends qui opposent les deux hommes. Cette thématique touche particulièrement le metteur en scène : « Ça parle de liberté, de fraternité, d'égalité. C'est une musique qui croit profondément en l'humanité et qui n'accepte pas la tyrannie. On habite dans un monde en division avec énormément de colère, avec des émotions très extrêmes. Et dans cette œuvre, comment répond-on à la violence et aux gens violents ? Uniquement par la compassion. »
Peter Sellars est fier également d'être de retour à l'Opéra Garnier, un lieu qu'il a beaucoup fréquenté dans sa jeunesse : « Ma vie a commencé à l'âge de 18 ans, parce que j'ai vécu à Paris avec ma famille pendant un an, et il y avait à cette époque-là des places étudiants pour 10 francs, c'était incroyable. J'étais ici à l'Opéra de Paris dans le salle Garnier trois fois par semaine, c'était hallucinant ! »
‘‘Castor et Pollux’’, mise en scène par Peter Sellars et dirigé par Teodor Currentzis, c'est à l'Opéra Garnier, à Paris, jusqu'au 23 février.
Peter Sellars, âgé de 67 ans, savait qu'il mettrait en scène cet opéra depuis 20 ans. Il en aime la profondeur et l'universalité : « C'est une musique qui apporte du bonheur, et exprime un sens profond de paix. Avec des contrastes entre les moments intimes très doux et les danses fulminantes et explosives ! »
Castor et Pollux sont frères jumeaux, fils de Jupiter, l'un mortel, l'autre immortel. Quand l'un meurt au combat, l'autre descend aux enfers réclamer qu'il soit ramené à la vie. Une leçon de fraternité malgré les différends qui opposent les deux hommes. Cette thématique touche particulièrement le metteur en scène : « Ça parle de liberté, de fraternité, d'égalité. C'est une musique qui croit profondément en l'humanité et qui n'accepte pas la tyrannie. On habite dans un monde en division avec énormément de colère, avec des émotions très extrêmes. Et dans cette œuvre, comment répond-on à la violence et aux gens violents ? Uniquement par la compassion. »
Peter Sellars est fier également d'être de retour à l'Opéra Garnier, un lieu qu'il a beaucoup fréquenté dans sa jeunesse : « Ma vie a commencé à l'âge de 18 ans, parce que j'ai vécu à Paris avec ma famille pendant un an, et il y avait à cette époque-là des places étudiants pour 10 francs, c'était incroyable. J'étais ici à l'Opéra de Paris dans le salle Garnier trois fois par semaine, c'était hallucinant ! »
‘‘Castor et Pollux’’, mise en scène par Peter Sellars et dirigé par Teodor Currentzis, c'est à l'Opéra Garnier, à Paris, jusqu'au 23 février.
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