Petites voitures, grandes augmentations : l'Europe face à l'inflation
date 07/11/2023 - 16:52 | micro_reportage La rédaction
L'ONG Transport & Environment révèle une inflation des prix des petites voitures surpassant largement celle des niveaux généraux. L'étude porte sur les augmentations tarifaires chez les constructeurs européens de 2019 à 2023, mettant en lumière une hausse moyenne de 41% par an.
Les petites voitures, souvent perçues comme la solution économique à la mobilité urbaine, sont aujourd'hui au cœur d'une polémique tarifaire. Selon l'ONG Transport & Environment, les constructeurs automobiles européens ont revu leurs prix à la hausse, et ce, de manière significative. Les analyses de T&E, basées sur les chiffres collectés depuis 2019, montrent que les véhicules considérés comme abordables ont vu leur prix grimper de manière alarmante.
En effet, des modèles populaires tels que la Peugeot 208, la Seat Ibiza ou la Renault Twingo ont subi une inflation de leur tarif de base, oscillant entre 37% et 56% sur une période de quatre ans. Cette augmentation est presque le double de l'inflation cumulée sur la même période, suggérant une stratégie délibérée des constructeurs pour booster leurs marges bénéficiaires.
Le contraste est d'autant plus frappant lorsque l'on compare ces chiffres avec ceux des gammes supérieures. Les classes A et B de Mercedes-Benz, par exemple, bien que subissant également des hausses, se maintiennent dans des proportions similaires à celles des économies plus modestes.
Anna Krajinska, de l'ONG T&E, pointe du doigt une opportunisme de la part des constructeurs qui, selon elle, exploitent la situation économique pour maximiser les profits. En 2022, les bénéfices cumulés de l'industrie atteignaient des sommets historiques, avec 64 milliards d'euros de profit.
Cette escalade des prix touche particulièrement les consommateurs aux budgets serrés. T&E ne manque pas de souligner l'incohérence entre ces hausses et les justifications des constructeurs, qui attribuent l'augmentation des coûts à l'implémentation de la norme Euro7. Cependant, le surcoût annoncé de 200 euros par véhicule semble dérisoire comparé aux milliers d'euros d'augmentation observés sur les étiquettes.
En effet, des modèles populaires tels que la Peugeot 208, la Seat Ibiza ou la Renault Twingo ont subi une inflation de leur tarif de base, oscillant entre 37% et 56% sur une période de quatre ans. Cette augmentation est presque le double de l'inflation cumulée sur la même période, suggérant une stratégie délibérée des constructeurs pour booster leurs marges bénéficiaires.
Le contraste est d'autant plus frappant lorsque l'on compare ces chiffres avec ceux des gammes supérieures. Les classes A et B de Mercedes-Benz, par exemple, bien que subissant également des hausses, se maintiennent dans des proportions similaires à celles des économies plus modestes.
Anna Krajinska, de l'ONG T&E, pointe du doigt une opportunisme de la part des constructeurs qui, selon elle, exploitent la situation économique pour maximiser les profits. En 2022, les bénéfices cumulés de l'industrie atteignaient des sommets historiques, avec 64 milliards d'euros de profit.
Cette escalade des prix touche particulièrement les consommateurs aux budgets serrés. T&E ne manque pas de souligner l'incohérence entre ces hausses et les justifications des constructeurs, qui attribuent l'augmentation des coûts à l'implémentation de la norme Euro7. Cependant, le surcoût annoncé de 200 euros par véhicule semble dérisoire comparé aux milliers d'euros d'augmentation observés sur les étiquettes.