Polluants éternels : alerte sur l’eau potable en France
date 25/01/2025 - 14:34 | micro_reportage Charles Daudon
L’UFC-Que Choisir met en lumière une présence inquiétante de PFAS, surnommés ‘‘polluants éternels’’, dans l’eau du robinet en France. L’étude révèle des concentrations préoccupantes dans plusieurs communes, dépassant les normes plus strictes envisagées au Danemark et aux États-Unis.
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Polluants éternels : alerte sur l’eau potable en France
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Une enquête, menée par l’association UFC-Que Choisir, révèle que l’eau potable de nombreuses communes françaises contient des polluants chimiques PFAS, surnommés ‘‘polluants éternels’’. « Ces substances, utilisées depuis les années 1950 pour leurs propriétés antiadhésives et imperméabilisantes, sont très stables chimiquement. Cela en fait une aubaine pour les industriels, mais une catastrophe pour l’environnement et la santé », explique Fabrice Pouliquen, journaliste du magazine Que Choisir.
Sur les 30 communes testées, seule Roubaix affiche une absence totale de PFAS. Ailleurs, les niveaux oscillent entre 6 et 11 substances différentes détectées par litre d’eau. Parmi les villes les plus concernées figurent Sotteville-lès-Rouen en Seine-Maritime et Lunel dans l’Hérault. Mais ce n’est pas seulement le nombre de polluants retrouvés qui inquiète l’association. « Ce qui est crucial, c’est leur concentration, car ce sont elles qui conditionnent l’impact sanitaire », précise Fabrice Pouliquen.
Actuellement, aucune réglementation stricte n’est en vigueur en France ou en Europe. Une norme européenne, applicable à partir de 2026, imposera une limite de 100 nanogrammes par litre pour 20 PFAS surveillés. Toutefois, selon l’association, ce seuil reste insuffisant. « Ces 100 nanogrammes ne correspondent à rien de scientifique. C’est une limite très peu protectrice », déplore Fabrice Pouliquen. D'autres pays, comme les États-Unis et le Danemark, vont appliquer des normes plus strictes. « Si on compare nos résultats avec ces seuils, on constate des dépassements dans 15 des 30 villes pour la norme danoise, et dans 6 pour la norme américaine. Cela montre bien que l’Europe est à la traîne », ajoute-t-il.
Les risques pour la santé sont pourtant bien documentés. « Certains PFAS sont connus pour leurs effets cancérigènes et leurs perturbations endocriniennes, qui peuvent affecter la fertilité ou augmenter le risque d’obésité », rappelle le journaliste. Face à ces dangers, l’UFC Que Choisir appelle les autorités françaises à prendre des mesures plus ambitieuses. « Il est temps que la France suive l’exemple de pays comme la Suède ou le Danemark, qui n’hésitent pas à adopter des seuils protecteurs pour leurs populations », conclut Fabrice Pouliquen.
Sur les 30 communes testées, seule Roubaix affiche une absence totale de PFAS. Ailleurs, les niveaux oscillent entre 6 et 11 substances différentes détectées par litre d’eau. Parmi les villes les plus concernées figurent Sotteville-lès-Rouen en Seine-Maritime et Lunel dans l’Hérault. Mais ce n’est pas seulement le nombre de polluants retrouvés qui inquiète l’association. « Ce qui est crucial, c’est leur concentration, car ce sont elles qui conditionnent l’impact sanitaire », précise Fabrice Pouliquen.
Actuellement, aucune réglementation stricte n’est en vigueur en France ou en Europe. Une norme européenne, applicable à partir de 2026, imposera une limite de 100 nanogrammes par litre pour 20 PFAS surveillés. Toutefois, selon l’association, ce seuil reste insuffisant. « Ces 100 nanogrammes ne correspondent à rien de scientifique. C’est une limite très peu protectrice », déplore Fabrice Pouliquen. D'autres pays, comme les États-Unis et le Danemark, vont appliquer des normes plus strictes. « Si on compare nos résultats avec ces seuils, on constate des dépassements dans 15 des 30 villes pour la norme danoise, et dans 6 pour la norme américaine. Cela montre bien que l’Europe est à la traîne », ajoute-t-il.
Les risques pour la santé sont pourtant bien documentés. « Certains PFAS sont connus pour leurs effets cancérigènes et leurs perturbations endocriniennes, qui peuvent affecter la fertilité ou augmenter le risque d’obésité », rappelle le journaliste. Face à ces dangers, l’UFC Que Choisir appelle les autorités françaises à prendre des mesures plus ambitieuses. « Il est temps que la France suive l’exemple de pays comme la Suède ou le Danemark, qui n’hésitent pas à adopter des seuils protecteurs pour leurs populations », conclut Fabrice Pouliquen.
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