Réforme de l'examen du Code de la Route : ce qui change

À votre avis, la lecture d’un SMS en conduisant multiplie le risque d’accident par... 5 ? Réponse A. 10 ? Réponse B, ou 23 ? Réponse C… La bonne réponse est la réponse C ! Bravo, vous avez déjà une bonne réponse à l’examen du Code de la Route, renouvelé. Les questions de l’examen ont toutes été revues.

L'examen du code de la route a récemment été mis à jour en renouvelant ses questions, pour les rendre plus claires, et plus en phase avec les nouvelles mobilités. Selon Florence Guillaume, déléguée interministérielle à la sécurité routière, « la dernière modification remonte à 2016, ce qui n'est pas si ancien. Mais, néanmoins, pas mal de choses ont changé depuis, notamment en termes d'évolution de la circulation, puisqu'il y a de plus en plus d'usagers vulnérables, c'est-à-dire sans carrosserie. Il était donc important que ce questionnaire comprenne davantage de questions sur la cohabitation de la route, sur la route partagée, sur les autres usagers, et surtout des questions ‘‘en empathie’’, c'est-à-dire qu'on se met à la place de l'autre, l'autre étant un enfant qui traverse la route, un usager à trottinette, ou une personne à vélo ».

Ce qui change dans ce nouveau Code de la route, c'est que « les questions sont plus claires, nettes et sans ambiguïté. Parfois, elles étaient un peu alambiquées, ce qui était source de stress inutile. On a donc revu la façon de formuler les questions, pour avoir des questions qui soient vraiment plus courtes, avec un vocabulaire simple. On a travaillé avec un professionnel de la simplification du langage pour s'assurer que les questions n'appelaient aucune interprétation ».

Florence Guillaume nous donne quelques exemples : « Il y avait parfois des questions avec des doubles tournures négatives. C'est plus facile une question qui soit directement sujet-verbe-complément, plutôt qu'une double tournure négative. Il y avait aussi des questions un peu alambiquées, comme par exemple, un anneau de circulation, alors que tout le monde appelle ça un rond-point. On précise aussi s'il y a une seule réponse attendue, ou plusieurs. Le but, c'est vraiment de vérifier que les personnes qui vont s'engager dans un parcours de formation pratique et qui vont circuler demain, connaissent les règles de base de la circulation. Non, il n'y a pas de piège. Le but, ce n'est pas de piéger les gens. C'est de vérifier leurs connaissances ».

Et ce qui ne change pas, c'est le nombre de questions posées à l'examen. C'est toujours 40 et maximum 5 fautes admises.