Rétrofit : une seconde vie 100 % électrique pour les véhicules professionnels

Donner une seconde vie aux utilitaires diesel, c’est l’ambition des acteurs du rétrofit en France. Alors que près de six millions d’entre eux circulent encore majoritairement au diesel, des entreprises comme TOLV à Grenoble ou Qinomic Mobilities à Aix-en-Provence misent sur la conversion électrique.

« En plus de décarboner la route, le rétrofit apporte une deuxième vie à un véhicule », explique Jean-Jacques Serraf, directeur général de Qinomic. Concrètement, la transformation consiste à retirer la chaîne thermique – moteur, boîte de vitesse, échappement, réservoir – pour la remplacer par une chaîne de traction électrique neuve, composée de pièces constructeurs.

Le coût de l’opération avoisine 20 000 euros, mais l’investissement peut être amorti. « Pour un véhicule qui parcourt 25 000 km par an, on estime à 3 000 euros d’économie par an, entre carburant et maintenance », précise Jean-Jacques Serraf. Les véhicules ciblés ont généralement cinq ans d’âge, ce qui évite des frais importants liés à l’entretien thermique, comme le changement de la pompe à eau ou de la courroie de distribution.

Les propriétaires d’utilitaires type Jumpy, Expert ou Trafic peuvent bénéficier d’une prime au rétrofit et de certificats d’économie d’énergie pour alléger la facture. Une solution qui séduit de plus en plus les professionnels soucieux de concilier économie et transition écologique.