Sœurs Jumelles : quand les artistes partagent leur amour pour la musique à l'image

Pour sa quatrième édition, le festival « Sœurs Jumelles », fondé par Julie Gayet, se démarque par son ambition. Étienne Daho, Dany Boon, Olivia Ruiz, pour ne citer qu'eux, ont répondu présents pour évoquer leur lien avec l'industrie audiovisuelle. En effet, aborder la musique à l'image dans une perspective transversale est au cœur même de l'ADN de « Sœurs Jumelles ».

C'est dans la ville mythique de Rochefort, où les « Demoiselles » sont nées, qu'a lieu le festival ‘‘Sœurs Jumelles’’. Comme tous les ans, il pose ses valises entre la Corderie Royale, la Place Colbert, le Théâtre de la Coupe d'Or et l'Église Saint-Louis dans laquelle a lieu les concerts classiques. La journaliste Charlotte Latour était sur place pour rencontrer l'organisatrice, Julie Gayet, et plusieurs artistes, pour parler de leur rapport à la musique et à l'image.
En partenariat avec le 107.7.

Julie Gayet aborde les temps forts de ce festival : avant-premières, concerts… Les options sont nombreuses pour que les spectateurs en apprennent plus sur le rapport entre la musique et l'image. Mais cette année, l'accent est mis sur la musique symphonique, indissociable du monde du cinéma, et de Michel Legrand, compositeur des ‘‘Demoiselles de Rochefort’’.

Emmanuelle Seigner a rendu hommage à l'artiste multifacette Dani lors du concert ‘‘Amour Toujours’’. Les deux comédiennes étaient amies et avaient tourné ensemble sur une création mêlant chansons et lecture. Emmanuelle Seigner aborde le métier d'acteur qu'elle considère indissociable de la danse et du chant : « Chaque comédien devrait pouvoir chanter, pouvoir danser. »

Il est le compositeur de la bande originale du dernier film musical de Jacques Audiard, ‘‘Emilia Perez’’, récompensé par le Prix du Jury et le Prix d'interprétation féminine au dernier Festival de Cannes. Clément Ducol évoque la difficulté d'une telle composition : « La musique est au centre même de la narration, a vraiment participé à l'écriture du scénario et donc à la trame narrative ». Pour cette œuvre, le compositeur a dû travailler à l'aveugle, sans les images. Un travail colossal de 4 ans et demi pour 2h10 de film.

Marina Chiche est violoniste, chroniqueuse radio mais aussi professeure de musique. Dans le cadre du festival, elle a rendu hommage à Nadia Boulanger, pianiste et pédagogue de renom. Parmi ses élèves, on compte notamment Michel Legrand, Philip Glass ou encore Quincy Jones. Son concert retrace quelques-unes des œuvres phares de Mademoiselle tout en projetant des images de sa vie. Elle souhaite mettre en avant le lien profond qu'avait Nadia Boulanger avec la musique : « Il y a douze notes avec lesquelles on compose. On crée un cadre et après, à l'intérieur de ce cadre, on trouve la liberté. »