Santé des femmes : une médecine historiquement pensée pour les hommes
date 14/02/2025 - 13:55 | micro_reportage Charles Daudon
Pendant des décennies, la recherche médicale a exclu les femmes des études cliniques, les privant de traitements adaptés à leurs spécificités. En cause selon l'UFC-Que Choisir : des craintes liées à la grossesse, mais aussi une méconnaissance des différences biologiques entre hommes et femmes. Aujourd’hui, la prise de conscience progresse, notamment grâce à la multiplication des études et à la mobilisation des femmes.
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Santé des femmes : une médecine historiquement pensée pour les hommes
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Pendant longtemps, la médecine a été pensée pour les hommes, reléguant la santé des femmes au second plan. Cette invisibilisation s’explique par plusieurs facteurs, notamment par l’exclusion des femmes des essais cliniques pendant des décennies. « Les femmes ont été exclues des études parce que plusieurs médicaments ont généré des malformations chez les fœtus », explique la journaliste du magazine Que Choisir, Fabienne Maleysson : « On a eu peur que les médicaments testés soient toxiques pour leur futur bébé. On s'est dit, on va éviter les complications et on va les exclure. »
Cette approche a eu des conséquences majeures. De nombreuses maladies ont été étudiées à travers le prisme masculin, ce qui a conduit à un retard de diagnostic et à une prise en charge inadaptée pour les femmes. « Elles réagissent moins bien aux traitements anticancer et sont beaucoup plus touchées par les maladies auto-immunes », souligne Fabienne Maleysson : « Il y a une vraie différence biologique qui a été ignorée trop longtemps. »
Les maladies cardiovasculaires en sont un exemple frappant : longtemps considérées comme un problème essentiellement masculin, elles touchent en réalité de nombreuses femmes, mais avec des symptômes parfois différents, souvent méconnus des médecins. « L’image du patient type est souvent un homme de 50 ans, fumeur, en surpoids. Pourtant, les femmes aussi sont touchées, et leurs symptômes sont parfois très atypiques, ce qui complique le diagnostic », insiste-t-elle.
Ce n’est que récemment que les choses commencent à évoluer. La médecine reconnaît désormais que le sexe biologique influence non seulement la prévalence des maladies, mais aussi la réponse aux traitements. « On s’est aperçu qu’il existait des différences fondamentales dans la fréquence des maladies, la réaction aux médicaments », explique Fabienne Maleysson : « Il a fallu des décennies pour prendre cela en compte, mais on avance. »
Si des avancées notables ont eu lieu, le chemin reste encore long. « Les femmes elles-mêmes ont dû se battre pour que certaines maladies soient reconnues, comme l’endométriose », rappelle la journaliste du magazine Que Choisir : « Aujourd’hui, il y a une vingtaine d’équipes de recherche en France qui travaillent sur ce sujet, et on espère arriver à une meilleure compréhension et surtout à des traitements efficaces. »
Cette approche a eu des conséquences majeures. De nombreuses maladies ont été étudiées à travers le prisme masculin, ce qui a conduit à un retard de diagnostic et à une prise en charge inadaptée pour les femmes. « Elles réagissent moins bien aux traitements anticancer et sont beaucoup plus touchées par les maladies auto-immunes », souligne Fabienne Maleysson : « Il y a une vraie différence biologique qui a été ignorée trop longtemps. »
Les maladies cardiovasculaires en sont un exemple frappant : longtemps considérées comme un problème essentiellement masculin, elles touchent en réalité de nombreuses femmes, mais avec des symptômes parfois différents, souvent méconnus des médecins. « L’image du patient type est souvent un homme de 50 ans, fumeur, en surpoids. Pourtant, les femmes aussi sont touchées, et leurs symptômes sont parfois très atypiques, ce qui complique le diagnostic », insiste-t-elle.
Ce n’est que récemment que les choses commencent à évoluer. La médecine reconnaît désormais que le sexe biologique influence non seulement la prévalence des maladies, mais aussi la réponse aux traitements. « On s’est aperçu qu’il existait des différences fondamentales dans la fréquence des maladies, la réaction aux médicaments », explique Fabienne Maleysson : « Il a fallu des décennies pour prendre cela en compte, mais on avance. »
Si des avancées notables ont eu lieu, le chemin reste encore long. « Les femmes elles-mêmes ont dû se battre pour que certaines maladies soient reconnues, comme l’endométriose », rappelle la journaliste du magazine Que Choisir : « Aujourd’hui, il y a une vingtaine d’équipes de recherche en France qui travaillent sur ce sujet, et on espère arriver à une meilleure compréhension et surtout à des traitements efficaces. »
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