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Sécheresse, chaleur et broussailles : pourquoi les feux explosent cette année

Le sud de la France fait face à une saison des feux exceptionnelle en ce début d'été 2025. Une combinaison de facteurs naturels, comme la sécheresse, les vagues de chaleur et les vents, s’ajoute à une accumulation inédite de végétation sèche issue du printemps. Cette dynamique, aggravée par le changement climatique, explique la multiplication et la violence des incendies cette année.

Dernière modification : 09/07/2025 15:20

Sécheresse, chaleur et broussailles : pourquoi les feux explosent cette année
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Le feu de broussaille gagne les arbres - Image d'illustration

© Adobe Stock
Depuis le début de l'année et surtout depuis juin, plus de 7 000 hectares ont brûlé dans le sud de la France, un chiffre largement supérieur aux moyennes habituelles. Ce démarrage précoce et intense de la saison des feux s’explique par une configuration météorologique particulière : un printemps pluvieux, qui a favorisé la pousse des herbes et broussailles, suivi d’un été particulièrement chaud et sec. Cette végétation désormais desséchée constitue un carburant idéal.

« On a eu la chance d'avoir de la pluie au printemps, ce qui a fait que la végétation a poussé, on a énormément d'herbes. Par contre, maintenant, il fait beau, il fait chaud, il y a du vent. Et cette végétation sèche, elle est aussi très vulnérable aux incendies », constate le lieutenant-colonel Augier, des pompiers du Vaucluse, interrogé il y a quelques jours.

Les températures records de juin — le plus chaud jamais enregistré en Europe de l’Ouest — combinées à des vents forts comme le mistral ou la tramontane, accélèrent la propagation des flammes. Dans certains cas, le feu avance à plus d’un kilomètre par minute.

Environ 90 % des feux sont d’origine humaine, souvent involontaires : barbecue mal maîtrisé, travaux, véhicule en feu… ou mégot jeté par la fenêtre. « La cigarette est un fléau », insiste le lieutenant-colonel Augier, appelant à « une vigilance toute particulière, surtout quand il fait chaud et qu’il y a du vent ». Un fumeur sur cinq jette encore son mégot en voiture, bien que ce comportement soit en baisse.

Au-delà de ces comportements individuels, de nombreux scientifiques rappellent que le changement climatique accentue la fréquence et l’intensité des sécheresses et canicules. Résultat : le risque d’incendie s’installe dans la durée sur l’ensemble du pourtour méditerranéen.
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Le lieutenant-colonel Augier, des pompier du Vaucluse

« On a eu la chance d'avoir de la pluie au printemps, ce qui a fait que la végétation a poussé, on a énormément d'herbes. Par contre, maintenant, il fait beau, il fait chaud, il y a du vent. Et cette végétation sèche, elle est aussi très vulnérable aux incendies. »

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