Sécurité routière : pourquoi la loi durcit les sanctions pour les grands excès
Un décret publié le 24 décembre transforme le très grand excès de vitesse en délit. À partir du 29 décembre, dépasser de 50 km/h la vitesse autorisée pourra entraîner jusqu’à trois mois de prison, 3 750 € d’amende et une inscription au casier judiciaire. La ministre déléguée Marie-Pierre Vedrenne souligne que cette mesure vise à lutter contre la violence routière et à protéger les usagers.
Dernière modification : 26/12/2025 12:55
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La nouvelle qualification s’accompagne de sanctions renforcées : jusqu’à trois mois d’emprisonnement, 3 750 euros d’amende et une inscription au casier judiciaire. Des peines complémentaires sont également prévues : confiscation du véhicule, suspension du permis pour trois ans au plus, interdiction de conduire certains véhicules pendant cinq ans, et obligation d’effectuer un stage de sensibilisation à la sécurité routière. Le retrait de six points reste applicable.
« Franchir la limite de plus de 50 km/h, ce n’est pas une simple infraction : c’est un comportement qui met délibérément des vies en danger », a déclaré Marie-Pierre Vedrenne, ministre déléguée auprès du ministre de l’Intérieur. Elle insiste sur « une réponse judiciaire plus ferme » pour envoyer « un message clair : la violence routière n’est plus tolérée ».
Cette évolution intervient dans un contexte préoccupant : 63 217 excès de vitesse supérieurs ou égaux à 50 km/h ont été relevés en 2024, soit une hausse de 69% par rapport à 2017. Jusqu’ici, ces faits étaient sanctionnés par une contravention de 5e classe et ne devenaient un délit qu’en cas de récidive. Le gouvernement estime que cette réponse n’était plus adaptée à la gravité des comportements.