Cover Art
Titre de la chanson
Sous-titre ou Artiste
00:00 | 00:00
       
recherche_mini
cone LES TRAVAUX
replay REPLAY
newspaper L'ACTUALITÉ
podcasts PODCASTS
france TRAFIC
musique RETROUVER UN TITRE
micro LA RADIO
commentaire CONTACT
 
écouter 
Radio VINCI Autoroutes
recherche_mini
 
             
LES TRAVAUXREPLAYL'ACTUALITÉPODCASTSTRAFICRETROUVER UN TITRELA RADIOCONTACT
Accueil | Replay | Actualité | Taxi volant pour les JO de Paris : une solution durable ou un privilège pour ultra-riche ?

Taxi volant pour les JO de Paris : une solution durable ou un privilège pour ultra-riche ?

date 13/06/2024 - 16:39 | micro_reportage La rédaction
Les films de science-fiction auraient-il prédit l'avenir ? En tout cas, le futur de l'aviation décarbonée a commencé avec le ‘‘Volocity’’, un taxi volant électrique. Il sera testé pendant les Jeux Olympiques 2024 à Paris. Mais ce domaine n'en est qu'à ces balbutiements et beaucoup remettent en question le projet, le qualifiant de « greenwashing ».
illustration de Taxi volant pour les JO de Paris : une solution durable ou un privilège pour ultra-riche ?
Image d'illustration générée via IA 
Nous ne sommes pas dans ‘‘Le Cinquième Élément’’ et pourtant le ‘‘Volocity’’ semble comme tout droit sorti du film. La start-up allemande Volocopter a été missionnée par le groupe Aéroport de Paris (ADP) et la région Ile-de-France qui a mobilisé 1,5 million d'euros pour construire ce projet de taxis volants électriques. C'est sur le quai d'Austerlitz, dans le XIIIe arrondissement de Paris, que l'une des quatre plateformes flottantes de 760 m2, appelées ‘‘vertiports’’, se trouve amarrée. D'ici décolleront, à la verticale, les taxis volants électriques pendant les Jeux Olympiques.

Et bien que l'évènement se veuille comme un tremplin pour l'aviation décarbonée, avec ses batteries alimentant 18 rotors disposés au-dessus du cockpit, rien n'est fait. En effet, les engins ne contiennent pour l'instant que deux places, dont celle du pilote. Et pour de nombreux défenseurs de l'environnement, dont Dan Lert, adjoint EELV à la Transition écologique, ce projet est « du greenwashing à l'état pur ». La goutte d'eau de trop ? En septembre dernier, l'Autorité environnementale a jugé l'étude d'impact « incomplète » sur le plan de l'évaluation des nuisances sonores, de la consommation d'énergie ou des émissions de gaz à effet de serre. « On a des émissions de gaz à effet de serre 45 fois supérieures à un trajet en métro », remarque Dan Lert, en ajoutant que « les atterrissages d'urgence sont impossibles à Paris ». Parmi les oppositions, on retrouve également le commissaire enquêteur et les élus parisiens, tous groupes politiques confondus, qui ont jugé le projet « absurde » et comme une « aberration écologique ».

L'adjoint EELV ajoute que ces aéronefs ne sont « [qu']un mode de déplacement fait pour des ultra-privilégiés pressés, puisqu'il n'y aura qu'une place pour un passager ». Cependant, l'absence de certification de l'Agence européenne de sécurité aérienne oblige les porteurs du projet à n'utiliser que des vols de démonstration gratuits. Les promoteurs sont toutefois optimistes et espèrent mettre en place des trajets payants « avant la fin de l'année ».

Face à la polémique, le ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires chargé des Transports, Patrice Vergriete, a réagi en déclarant : « Je ne suis pas fan du taxi volant (...) Mais je n'ai pas envie, au nom de je ne sais quelle idéologie, que nous nous privions de cette expérimentation (...) C'est peut-être l'ambulance de demain. Alors soyons pragmatiques, analysons l'impact, et faisons une analyse coût-bénéfice. »