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Un été sous les étoiles : le 107.7 en immersion à la Cité de l’espace à Toulouse

Le 15 juillet, Radio VINCI Autoroutes a installé son studio au cœur de la Cité de l’espace pour une émission spéciale en direct. Deux heures d’échanges autour de l’exploration spatiale, avec des experts et chercheurs venus partager leurs connaissances. Ce rendez-vous estival s’inscrit dans le programme des "Nocturnes", pour découvrir l’espace autrement, depuis Toulouse.

Dernière modification : 15/07/2025 15:58

Un été sous les étoiles : le 107.7 en immersion à la Cité de l’espace à Toulouse
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Benjamin Sirvent dans les jardins de la Cité de l'Espace

La tête dans les étoiles, Radio VINCI Autoroutes propose ce mardi 15 juillet une émission spéciale en direct, au cœur de la Cité de l’espace. De 15h à 17h, les auditeurs du 107.7 embarquent pour un véritable voyage cosmique, rythmé par des interviews, des découvertes scientifiques et des rencontres avec ceux qui font vivre l’exploration spatiale aujourd’hui.

Présentée par Benjamin Sirvent, cette émission événement s’inscrit dans le cadre des animations estivales de la Cité de l’espace, avec notamment les « Nocturnes », soirées accessibles au grand public mêlant spectacles, expositions et observation des étoiles. Pour l’occasion, huit invités se succèdent au micro : des scientifiques de renom, des experts du spatial, mais aussi des représentants du site.

L’objectif : faire découvrir l’univers sous toutes ses formes. Des entraînements des astronautes à la conquête de la Lune, en passant par l’exploration de Mars et l’observation des galaxies lointaines avec le télescope spatial James Webb. Chaque échange ouvre une fenêtre pédagogique, à la fois accessible, rigoureuse et passionnante.
Un été sous les étoiles : le 107.7 en immersion à la Cité de l’espace à Toulouse

Rencontre avec Benjamin Péter, responsable de l’actualité spatiale à la Cité de l’espace

Dès le lancement de l’émission, Benjamin Sirvent donne le ton : ici, pas de science-fiction, mais une immersion dans un lieu vivant, scientifique et pédagogique. Benjamin Péter le confirme :
« Ce n’est pas un parc d’attractions, ce n’est pas un musée non plus… c’est un centre de culture scientifique. »

Le lieu s’appuie sur l’actualité spatiale, en constante évolution, pour proposer des contenus interactifs et accessibles à tous.
« Il se passe tous les jours quelque chose au-dessus de nos têtes. On le fait vivre, on le partage. »

Du modèle grandeur nature d’Ariane 5 à la reconstitution d’un module lunaire, tout est pensé pour expliquer concrètement les grandes étapes de l’exploration spatiale. Y compris aux plus jeunes, grâce à la « cité des petits », un espace conçu pour les non-lecteurs.
« Comprendre les distances, les altitudes, le fonctionnement d’un lancement spatial… c’est à la portée de tous, dès le plus jeune âge. »

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Benjamin Péter, responsable de l’actualité spatiale à la Cité de l’espace

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Aude Lesty, responsable des expositions & Stéphane Alamaud Médecin des astronautes (ESA)

Espace et sport : deux mondes, une même exigence

À l’occasion du passage du Tour de France, l’émission s’arrête sur un parallèle surprenant mais fondamental : celui entre astronautes et sportifs de haut niveau.

Médecin des astronautes pour l’Agence Spatiale Européenne, Stéphane Alamaud le rappelle :
« Le sport est la seule contre-mesure qui permet de freiner la dégradation physiologique liée à la pesanteur. »

Avant leur mission, les astronautes s’entraînent intensément. Une fois en orbite, ils poursuivent cet effort avec deux heures de sport quotidien à bord de la Station Spatiale Internationale. Entraîneurs, nutritionnistes, suivi médical… le protocole est proche de celui des athlètes professionnels.

Pour illustrer ce lien entre performance physique et conquête spatiale, la Cité de l’espace propose une exposition inédite, présentée par Aude Lesty, responsable des expositions et du patrimoine.
« On y voit, par exemple, que les astronautes font aussi du vélo dans l’espace. Il faut travailler tous les muscles, mais aussi garder un mental d’acier. »

Grands formats, images spectaculaires de sorties extravéhiculaires et de sportifs en pleine concentration : l’exposition met en miroir ces univers exigeants, où rien ne se fait seul.
« Dans l’espace comme sur un terrain, tout repose sur la cohésion, l’entraînement et la préparation mentale », souligne-t-elle.

Une immersion instructive qui prouve que pour viser les étoiles, mieux vaut garder les pieds… sur un vélo d’appartement !

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Stéphane Alamaud Médecin des astronautes (ESA) & Aude Lesty, responsable des expositions

Un été sous les étoiles : le 107.7 en immersion à la Cité de l’espace à Toulouse

Objectif Lune : retour sur notre satellite naturel

Cinquante ans après Apollo, l’Homme prépare son retour sur la Lune avec le programme Artemis. Pourquoi y retourner ?

Pour Benjamin Péter, responsable de l’actualité spatiale à la Cité de l’espace, la réponse tient en deux mots : géopolitique et préparation.« Les Chinois veulent y aller, et la NASA ne compte pas rester à la traîne… » explique-t-il.
Mais la Lune est aussi une étape stratégique vers Mars : à seulement quatre jours de voyage, elle permet de tester des technologies cruciales pour les futures missions martiennes.

L’exposition Lune épisode 2 explore ces enjeux et imagine même l’installation d’une base permanente, notamment au pôle Sud, une région particulièrement favorable.
« On y trouve de la lumière pour alimenter des panneaux solaires, mais aussi de l’eau sous forme de glace au fond des cratères », précise Benjamin Péter.

Pour aller plus loin, le public peut embarquer à bord de Lune Explorer, une simulation immersive et sensorielle.
« On ressent les accélérations, la poussée au décollage, l’orbite autour de la Terre, puis l’alunissage… »

Validée par des astronautes eux-mêmes, cette expérience restitue fidèlement les sensations d’un vol spatial.
« Même eux disaient que ça faisait appel à leur mémoire sensorielle », confie-t-il.

Accessible dès 1m30 (accompagné) ou en solo à partir de 1m40, Lune Explorer s’impose comme un incontournable du parcours pour celles et ceux qui rêvent d’espace… sans quitter la terre.

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Retourner sur la Lune : Benjamin Péter, responsable de l’actualité spatiale à la Cité de l’espace

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Pierre-Yves Mellin (IRAP) et Benjamin Sirvent

La Lune, laboratoire du système solaire

Si le retour de l’Homme sur la Lune est en partie motivé par des enjeux de puissance et de rayonnement industriel, il représente aussi une avancée scientifique majeure. Pierre-Yves Mellin, planétologue à l’Institut de Recherche en Astrophysique et Planétologie (IRAP) de Toulouse, en témoigne :
« La Lune constitue la pierre de rosette des planétologues pour comprendre la formation et l’évolution des planètes. »

Les roches lunaires rapportées par les missions Apollo ont déjà bouleversé notre compréhension de l’histoire du système solaire. Mais de nombreuses questions subsistent.
« Nous sommes impatients de découvrir les derniers hiéroglyphes lunaires », confie-t-il avec passion.

La mission Chang’e-6, menée en 2024 par la Chine, a permis une percée inédite. Elle embarquait DORN, un instrument scientifique français, dirigé par Pierre-Yves Mellin lui-même.
« C’est la première fois qu’un instrument français est déployé sur la surface lunaire. Et en plus, sur la face cachée. »

L’objectif ? Étudier l’exosphère lunaire, cette fine atmosphère encore méconnue qui entoure notre satellite. Les résultats sont attendus dans les prochains mois. Mais au-delà des données, cette mission marque une étape diplomatique et scientifique importante.
« C’est la première collaboration entre la France et la Chine dans l’exploration du système solaire. Une expérience très enrichissante, différente de nos habitudes avec les Américains ou les Européens. »

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Pierre-Yves Mellin, planétologue à l’Institut de Recherche en Astrophysique et Planétologie (IRAP)

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Xavier Chevrin, directeur de Venturi Space France

Mona Luna : un rover européen pour filer sur la Lune

L’exploration lunaire ne se limite plus à poser le pied sur le sol grisâtre de notre satellite. Elle devient mobile, rapide, technologique. C’est dans cet esprit que Xavier Chevrin, directeur de Venturi Space France, présente Mona Luna, un rover nouvelle génération conçu pour aller plus vite et plus loin.
« On s’occupe de la partie fun sur la Lune », sourit-il. « Notre rover fait 750 kg et peut atteindre jusqu’à 20 km/h. »

Un exploit si l’on considère les conditions extrêmes de la surface lunaire : chocs, irrégularités du terrain, températures extrêmes. Pour s’adapter, Mona Luna est équipé de roues innovantes, capables de se déformer et d’absorber les contraintes mécaniques.
« Il fallait trouver un polymère souple, capable d’épouser le relief lunaire sans casser. »

Mais la vitesse n’est qu’un atout parmi d’autres. L’objectif de la mission est ambitieux : faire de ce rover un outil pérenne, utilisé plusieurs années, par des acteurs publics comme l’ESA ou le CNES.
« Ce n’est plus une mission unique. On parle de services à long terme, pour l’exploration, la collecte d’échantillons, la communication. »

Lancement prévu en 2029, si tout va bien. Mona Luna serait alors déployé via une fusée Ariane 6 et poserait ses roues sur la Lune dans le cadre d’une mission 100% européenne.

En attendant ce grand départ, une maquette du rover sera bientôt visible à la Cité de l’espace.

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Écoutez Xavier Chevrin, directeur de Venturi Space France

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En éclaireur sur Phobos : la mission japonaise MMX et le rover Idéfix

Cap sur Mars… ou presque. Si la planète rouge reste un objectif de long terme, c’est sur l’une de ses deux lunes, Phobos, que se dirige la mission japonaise MMX. Prévue pour un départ en 2026, cette ambitieuse sonde de 4 tonnes embarquera à son bord un passager français : le rover Idéfix.

Simon Tardivel, analyste mission et science pour le CNES, accompagne ce projet depuis 2016.
« L’objectif est de mieux comprendre l’origine de Phobos. Est-elle un astéroïde capturé ou le fruit d’une collision géante, comme notre propre Lune ? »

Idéfix, le premier rover français à explorer une lune martienne, sera largué à la surface de Phobos en 2028… depuis 40 mètres de haut ! Grâce à la très faible gravité – 2000 fois inférieure à celle de la Terre – il pourra rebondir sans dommage avant de se déployer sur ses quatre pattes.
« Il fait la taille d’un micro-onde, pèse 25 kilos, et se déplace avec des roues à aubes, adaptées à un sol très meuble, proche de la poudreuse. »

Doté de plusieurs caméras, Idéfix collectera des données inédites sur la texture du sol pour guider l’atterrissage de la sonde mère, prévue quelques semaines plus tard.
« Il verra en 3D, en couleur, et analysera même ses propres traces pour mieux comprendre le comportement du sable. »

Si tout se déroule comme prévu, MMX reviendra sur Terre en 2031 avec des échantillons précieux.

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Simon Tardivel, analyste mission et science pour le CNES

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James Webb : un télescope pour remonter le temps

Lancé le 25 décembre 2021, le télescope spatial James Webb poursuit sa mission à plus d’1,5 million de kilomètres de la Terre.

Olivier Berné, astrophysicien à l’IRAP de Toulouse, partage avec enthousiasme les dernières nouvelles :
« Il va très bien. On reçoit quotidiennement des données et des découvertes. »

Successeur du célèbre Hubble, James Webb n’observe pas la lumière visible mais l’infrarouge, ce qui lui permet de voir beaucoup plus loin dans l’univers… et dans le temps.
« Les galaxies que l’on observe aujourd’hui ont émis leur lumière il y a 13 milliards d’années. C’est comme ça que l’on remonte dans le passé cosmique. »

Conçu à l’origine pour une mission de cinq ans, James Webb pourrait finalement fonctionner pendant 25 ans, grâce à un lancement d’une précision remarquable à bord d’Ariane 5.
Pour illustrer cette prouesse technologique, la Cité de l’espace expose une réplique taille réelle d’une partie du télescope. Aude Lesty, responsable expositions et patrimoine, en décrit les dimensions impressionnantes :
« Le miroir principal fait plus de 6 mètres de haut. Il est composé de 18 hexagones dorés, suspendus au-dessus des visiteurs. »

La maquette met aussi en lumière le défi du déploiement, puisque le télescope, replié comme un origami, devait tenir dans la coiffe de la fusée.
« Elle permet de visualiser ce que fut le voyage de James Webb depuis la Terre jusqu’à son orbite. »

Un outil scientifique d’exception, visible à Toulouse dans sa forme terrestre…

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Olivier Berné, astrophysicien à l’IRAP & Aude Lesty, responsable expositions et patrimoine

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Arnaud Mounier, directeur général de la Cité de l’espace

La Cité de l’espace en mode nocturne : un été sous les étoiles

Pour clore cette émission spéciale, c’est Arnaud Mounier, directeur général de la Cité de l’espace, qui prend la parole. En ce mardi 15 juillet, le site inaugure sa première nocturne estivale.
« Nous en organisons dix cet été, de 19h à 23h, avec des animations spéciales. Ce soir, le vélo est à l’honneur, en lien avec le passage du Tour de France à Toulouse. »

Ces soirées uniques permettent aux visiteurs de redécouvrir le site autrement : spectacles, expositions, observation du ciel avec animateurs spécialisés et ambiance lumineuse tamisée dans les jardins.
« Et comme point d’orgue, un mapping vidéo sur la fusée Ariane 5 grandeur nature ».

Mais les journées ne sont pas en reste : nouveaux espaces immersifs comme le terrain martien, où des répliques de rovers évoluent en conditions simulées, ou encore le Lune Explorer, une capsule qui restitue les sensations physiques d’un décollage spatial.
« On ressent 2G, deux fois son propre poids. C’est une expérience unique au monde », affirme Arnaud Mounier.

Accessible à tous – curieux, familles, passionnés ou novices – la Cité de l’espace revendique une mission de partage et d’émerveillement.
« Que l’on vienne de Toulouse ou de plus loin, on repart toujours avec quelque chose. »

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Arnaud Mounier, directeur général de la Cité de l’espace

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