Vallée de la batterie : des gigafactories françaises… mais asiatiques
Dans les Hauts-de-France, la "vallée de la batterie" incarne la transition énergétique européenne. Si ces usines sont souvent perçues comme des symboles de souveraineté industrielle française, la réalité est plus nuancée : des groupes asiatiques, notamment coréens et chinois, investissent massivement dans la région…
Dernière modification : 10/12/2025 10:40
Une batterie pour voiture - illustration
Dans les Hauts-de-France, la « vallée de la batterie » illustre la transition énergétique européenne, mais aussi la mondialisation de la filière. Si ces usines sont souvent perçues comme des symboles de souveraineté française, la réalité est plus nuancée : des groupes asiatiques investissent massivement.
Après la coentreprise Automotive Cells Company (ACC), soutenue par Stellantis, Mercedes et TotalEnergies, deux géants coréens ont choisi la région. SK On a annoncé en novembre 2024 la construction d’une gigafactory à Dunkerque, pour un investissement de 2 milliards d’euros et une capacité de 30 GWh par an. « L’Europe est un marché stratégique pour nous », a déclaré un porte-parole de SK On à l’AFP.
En parallèle, le chinois Envision AESC prévoit une usine à Douai, près du site Renault, avec une production ciblée pour la future R5 électrique. Montant : 1,2 milliard d’euros, pour une mise en service en 2026. « Nous voulons accompagner la montée en puissance des véhicules électriques en Europe », explique son directeur Europe.
Ces projets s’ajoutent à ceux de Verkor, start-up française soutenue par Renault, installé près de Dunkerque et dont l'usine sera officiellement inaugurée aujourd'hui jeudi. Mais la présence asiatique interroge. « Ces investissements sont une chance pour l’emploi, mais il faut rester vigilants sur la maîtrise des technologies », avertit Xavier Bertrand, président de la région Hauts-de-France, interrogé par l’AFP.
Avec plus de 10 000 emplois attendus et des capacités dépassant 100 GWh d’ici 2030, la vallée de la batterie devient un terrain stratégique où la France avance… avec l’Asie.
Après la coentreprise Automotive Cells Company (ACC), soutenue par Stellantis, Mercedes et TotalEnergies, deux géants coréens ont choisi la région. SK On a annoncé en novembre 2024 la construction d’une gigafactory à Dunkerque, pour un investissement de 2 milliards d’euros et une capacité de 30 GWh par an. « L’Europe est un marché stratégique pour nous », a déclaré un porte-parole de SK On à l’AFP.
En parallèle, le chinois Envision AESC prévoit une usine à Douai, près du site Renault, avec une production ciblée pour la future R5 électrique. Montant : 1,2 milliard d’euros, pour une mise en service en 2026. « Nous voulons accompagner la montée en puissance des véhicules électriques en Europe », explique son directeur Europe.
Ces projets s’ajoutent à ceux de Verkor, start-up française soutenue par Renault, installé près de Dunkerque et dont l'usine sera officiellement inaugurée aujourd'hui jeudi. Mais la présence asiatique interroge. « Ces investissements sont une chance pour l’emploi, mais il faut rester vigilants sur la maîtrise des technologies », avertit Xavier Bertrand, président de la région Hauts-de-France, interrogé par l’AFP.
Avec plus de 10 000 emplois attendus et des capacités dépassant 100 GWh d’ici 2030, la vallée de la batterie devient un terrain stratégique où la France avance… avec l’Asie.