''L'homme des mille détours'' d'Agnès Martin-Lugand

C’est un roman polyphonique que nous offre, cet automne, Agnès Martin-Lugand. Au fil des chapitres, les narrateurs sont alternativement Gary, Ivan et Erin, un trio qui interroge la notions de parentalité. « C'est quoi être parent ? », nous explique la romancière dans Marque-page. « Dans cette histoire, il y a la question des liens du sang et de ceux du cœur et parfois, les liens du cœur sont bien plus puissants que ceux du sang (...). Et finalement, on devient parent dans tous ces petits instants du quotidien qui peuvent paraitre anodins. »

Agnès-Martin Lugand tisse, au fil des pages, un éloge de la banalité, tout en abordant des thèmes difficiles comme l'abandon et la quête de soi. « La banalité est extraordinaire et c'est important de le dire » souligne l'écrivaine, dont le parcours est tout sauf banal.
D'abord psychologue, elle a autoédité son premier roman qui a tout de suite été repéré et signé chez l'éditeur Michel Lafon. S'ouvre alors une décennie de succès avec plus de quatre millions de livres vendus. En 2020, elle figure pour la troisième fois au palmarès des dix best-sellers du journal L’Express, aux côtés d’Amélie Nothomb, de Sylvain Tesson, de Karine Tuil ou encore de Michel Houellebecq.

« Je n'ai pas chômé avec un rythme d'un roman par an (...). J'ai travaillé mon écriture, la liberté dans l'écriture est de plus en plus importante chez moi et je vais de plus en plus loin, avec davantage d'intensité et c'est un bonheur sans nom d'écrire. »

Avec ‘‘L’homme des mille détours’’, Agnès Martin-Lugand signe un roman sur les méandres des relations amoureuses alors qu’au final, le bonheur peut être aussi simple qu’un repas en famille dans un endroit que l’on aime.