« La vie clandestine » de Monica Sabolo
date 21/10/2022 - 12:49 | micro_reportage Francine Thomas
Pour ce livre, qui est en lice pour de nombreux prix littéraires, la romancière est partie sur les traces du groupe terroriste Action Directe. Jusqu'à ce qu'elle soit rattrapée par sa propre histoire et en vienne à raconter l'inceste qu'elle a subi.

"La vie clandestine" de Monica Sab…
"La vie clandestine" de Monica Sabolo
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Quand elle a attaqué l'écriture de son nouveau livre, Monica Sabolo a eu pour projet de trouver un sujet « facile et efficace qui aurait des chances de se vendre ». Et ce sujet facile sera le groupe terroriste Action Directe qui a notamment assassiné en 1986 Georges Besse, le PDG de la Régie Renault : « Très vite, je me suis dit dans quel guêpier je me suis fourrée » raconte, non sans humour, la romancière.
Il est vrai qu'enquêter sur Action Directe est loin d'être simple. D'autant plus que, rapidement, ses recherches l’entraînent sur un autre chemin. « Je ne savais pas encore que les années Action Directe étaient faites de ce qui me constitue : le secret, le silence et l’écho de la violence » écrit-elle dans « La vie clandestine ». Monica Sabolo, alors que tel n'était pas son projet initial, finit par écrire au sujet de l'inceste dont elle a été victime, en parallèle de son enquête sur les membres du groupe terroriste. Et les deux sujets ont des similitudes, notamment dans leur rapport au pardon : « Les membres d'Action Directe n'ont jamais semblé émettre le moindre doute. Et ce pardon, il résonne avec celui que ne m'a jamais demandé mon propre père pour ce qu'il m'avait fait. »
Tout au long du livre, la romancière est sur une ligne de crête et grâce à son tact et à la délicatesse de son écriture, elle nous tient en haleine et distille une grande émotion au fil des pages. « Le vie clandestine » paru chez Gallimard est donc un livre hybride, l'histoire d’un groupe terroriste qui a choisi la violence pour défendre ses idéaux, et celle aussi d’une enfant qui a subi la violence et qui a trouvé l’écriture aujourd’hui pour se défendre.
Il est vrai qu'enquêter sur Action Directe est loin d'être simple. D'autant plus que, rapidement, ses recherches l’entraînent sur un autre chemin. « Je ne savais pas encore que les années Action Directe étaient faites de ce qui me constitue : le secret, le silence et l’écho de la violence » écrit-elle dans « La vie clandestine ». Monica Sabolo, alors que tel n'était pas son projet initial, finit par écrire au sujet de l'inceste dont elle a été victime, en parallèle de son enquête sur les membres du groupe terroriste. Et les deux sujets ont des similitudes, notamment dans leur rapport au pardon : « Les membres d'Action Directe n'ont jamais semblé émettre le moindre doute. Et ce pardon, il résonne avec celui que ne m'a jamais demandé mon propre père pour ce qu'il m'avait fait. »
Tout au long du livre, la romancière est sur une ligne de crête et grâce à son tact et à la délicatesse de son écriture, elle nous tient en haleine et distille une grande émotion au fil des pages. « Le vie clandestine » paru chez Gallimard est donc un livre hybride, l'histoire d’un groupe terroriste qui a choisi la violence pour défendre ses idéaux, et celle aussi d’une enfant qui a subi la violence et qui a trouvé l’écriture aujourd’hui pour se défendre.
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