‘‘Mademoiselle Spencer’’ de Christine Orban
date 18/04/2025 - 13:43 | micro_reportage Francine Thomas
C'est l'autopsie d'un désastre matrimonial que propose la romancière dans son nouveau livre, celui de la Princesse de Galles et du Prince Charles. De l’enfance de Lady Di jusqu’à son divorce, elle retrace la métamorphose d’une jeune fille timide en icône blessée.

''Mademoiselle Spencer'' de Christ…
''Mademoiselle Spencer'' de Christine Orban
play
0:00
0:00
volume-high
« Ça fait presque 30 ans que Diana est morte et elle est entrée dans l’histoire. Et donc les écrivains ont le droit de s’en emparer », explique Christine Orban pour justifier son envie d'écrire ce livre, la première biographie de la Princesse de Galles écrite à la première personne du singulier.
« Je suis un animal de race, une sorte de corgi sélectionné dans un bon élevage », écrit ainsi l'autrice, évoquant une Diana naïve, rêvant d’un conte de fées, prête à tout pour être aimée de son prince. Christine Orban s’attarde sur les débuts du mariage, moment où tous les signaux d’un échec futur sont déjà présents : « tout était là pour que ça ne marche pas ».
Le récit s’arrête en 1995 au moment de l’interview à la BBC, où Diana est sans filtre: « On était trois dans ce mariage », annonce-t-elle au monde entier. Christine Orban y voit un basculement : « On lui ouvre la cage, mais elle ne sait pas voler. » Buckingham décide dès le lendemain du divorce. Diana perd la famille Windsor mais décuple sa popularité : « Sa souffrance ressemble à celle de beaucoup d’êtres qui veulent être aimés de quelqu’un qui les aime pas. »
Pour écrire ce récit explosif, Christine Orban a choisi une méthode particulière : « Je n’ai pas lu aucune biographie mais je ne me suis intéressée qu’à ce qu’elle a dit, ce qu’elle a écrit. » Le travail d’empathie passe par l’observation fine. « Le body language est extrêmement intéressant à analyser, son sourire derrière sa frange... J'avais l’impression que c’était elle qui écrivait. Ce livre s’est fait tout seul au son de sa voix, de sa douleur. »
‘‘Mademoiselle Spencer’’ publié chez Albin Michel est le récit d'une trahison, la métamorphose d'une oie blanche qui devient snipeuse, une histoire qu'on pense connaître mais qu'on découvre finalement et qu'on dévore.
« Je suis un animal de race, une sorte de corgi sélectionné dans un bon élevage », écrit ainsi l'autrice, évoquant une Diana naïve, rêvant d’un conte de fées, prête à tout pour être aimée de son prince. Christine Orban s’attarde sur les débuts du mariage, moment où tous les signaux d’un échec futur sont déjà présents : « tout était là pour que ça ne marche pas ».
Le récit s’arrête en 1995 au moment de l’interview à la BBC, où Diana est sans filtre: « On était trois dans ce mariage », annonce-t-elle au monde entier. Christine Orban y voit un basculement : « On lui ouvre la cage, mais elle ne sait pas voler. » Buckingham décide dès le lendemain du divorce. Diana perd la famille Windsor mais décuple sa popularité : « Sa souffrance ressemble à celle de beaucoup d’êtres qui veulent être aimés de quelqu’un qui les aime pas. »
Pour écrire ce récit explosif, Christine Orban a choisi une méthode particulière : « Je n’ai pas lu aucune biographie mais je ne me suis intéressée qu’à ce qu’elle a dit, ce qu’elle a écrit. » Le travail d’empathie passe par l’observation fine. « Le body language est extrêmement intéressant à analyser, son sourire derrière sa frange... J'avais l’impression que c’était elle qui écrivait. Ce livre s’est fait tout seul au son de sa voix, de sa douleur. »
‘‘Mademoiselle Spencer’’ publié chez Albin Michel est le récit d'une trahison, la métamorphose d'une oie blanche qui devient snipeuse, une histoire qu'on pense connaître mais qu'on découvre finalement et qu'on dévore.
A voir aussi