1994, la sensualité venue de Belgique

Elle nous vient du plat pays avec sa chevelure rousse, Axelle Red a fait une entrée remarquée sur nos ondes avec une chanson que l'on prend encore beaucoup de plaisir à écouter, voire chanter : « Sensualité ».

En 1994, on parle des élections de l'année qui arrivent et le Royaume-Uni n'est plus totalement une île puisque reliée par le rail, avec le tunnel sous la Manche. Cette année-là le cinéma dit au revoir à Jean Carmet... À la radio, résonnent des tubes qui nous accompagnent encore : «  7 seconds » du duo Youssou N' Dour Neneh Cherry ; « I can see clearly now » de Jimmy Cliff est propulsée dans les classements avec le film « Rasta Rocket » ; Ram Jam fait monter le volume avec « Black Betty » et, en France, on se dandine sur la piste de danse grâce à IAM qui nous fait « danser le Mia » le tout empreint de la culture marseillaise...

Et puis, il y a Axelle Red qui arrive tout en sensualité : « C'est mon tout premier tube en France. Je me souviens que ce n'était pas évident. Les gens ont l'impression que je suis arrivée en conquérante et que je savais que les radios allaient le passer. »

La réalité est toute autre... Axelle Red était, à la sortie de la chanson, en promotion dans d'autres pays européens comme l'Allemagne ou les Pays-Bas. La chanson est arrivée au compte goutte sur les radios. « On ne vit pas le succès au moment où il est là comme on pourrait l'imagine. Et c'est nécessaire, parce que si on se repose sur le succès présent, on n'avance plus. »

Ce titre a traversé les décennies et est un incontournable du répertoire d'Axelle Red.
« C'est une chanson qui ne m'appartient plus. Elle est aux autres. Et je le prends comme quelque chose de très positif. »

Cette chanson aurait même eu un impact sur la carrière de Christophe Maé alors qu'il travaillait avec son père : « Il m'a expliqué qu'il avait entendu la chanson à la radio et s'était dit qu'on peut faire une chanson qui groove en français. »

La chanteuse belge est fière d'avoir pu apporter aux radios quelque chose qui avait des inspirations plus larges que la chanson française.