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Accueil | Les Tubes de l'été | 1998 : Manau passe de l'usine à la scène

1998 : Manau passe de l'usine à la scène

date 17/08/2023 - 15:59 | micro_reportage Ivan Mouton
En 1998, la France connait, le temps d'un été, un moment de grâce avec la coupe du monde. Nous découvrions aussi un groupe de rap au style hors du commun. Manau avec sa célèbre « Tribu de Dana » nous proposaient du rap celtique.
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Beaucoup se souviennent de l'été 98 pour son mois de juillet. La France accueille la coupe du monde et, cerise sur le gâteau, remporte pour la première fois de son histoire la compétition. Les supporters tricolores se cassent la voix sur les « lalalala » de la reprise « I Will Survive » par Hermès House Band ou encore « Et un, et deux, et trois - zéro »... Les Français pouvaient se prélasser au son de « Belle » extrait de la comédie musicale ‘‘Notre-Dame-de-Paris’’ et chanté, entre autres, par Garou et Patrick Fiori. Mais on écoutait aussi : Des'ree avec ‘‘Life’’, ‘‘The boy is mine’’ de Brandy et Monica, ou l'une des prises de bec les plus célèbres avec Ménélik et son ‘‘Bye-Bye’’.

Mais s'il y a bien un groupe qui a tiré son épingle du jeu cette année là, c'est Manau. Ce groupe propose quelque chose d'inédit : du rap celtique. Cette année-là, Martial Tricoche, ouvrier dans une usine parisienne, tente sa chance avec son ami Cédric Soubiron : « On a décidé de ne pas partir en vacances et de mettre 1500 francs chacun dans les maquettes. On fait deux maquettes et Cédric deale les morceaux. »

Le duo se fait claquer la porte au nez par bon nombre de maisons de disques, mais celle de Polydor s'ouvre : « La maison de disques nous voit, on signe un contrat et l'histoire commence. C'est incroyable » se souvient Martial Tricoche. ‘‘La tribu de Dana’’ passe même dans l'usine où travaille le chanteur. «  J'ai dit à mes potes, ‘‘c'est mon titre’’... Évidemment, ils m'ont traité de mytho. »

Tout s'enchaîne ensuite, Polydor demande à ce que les chansons de l'album soient écrites très rapidement. Certaines seront rédigées sur les palettes de l'usine où travaillait Martial Tricoche. L'album sort, la maison de disque met l'artiste devant un choix : « L'usine ou devenir un saltimbanque. Je leur ai demandé comment j'allais vivre. Ils m'ont expliqué que cela allait très bien se passer. »
Et pour cause, le titre devient numéro un et est certifié disque de dimant. « On sort de l'usine et six mois après on est devant un zénith et les gens s'amusent avec ce qu'on a écrit. C'est très étrange ! » s'amuse encore Martial Tricoche.