Au cinéma le 20 novembre, La Plus Précieuse des Marchandises et Mémoire d’un Corps Brûlant
date 19/11/2024 - 10:27 | micro_reportage Ivan Mouton
Découvrez ‘‘La plus précieuse des marchandises’’, le premier film d’animation de Michel Hazanavicius sur la Shoah, et ‘‘Mémoire d’un corps brûlant’’, une œuvre entre fiction et documentaire qui explore la condition des femmes au Costa Rica. Deux films saisissants à voir cette semaine au cinéma.
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Au cinéma le 20 novembre, La Plus Précieuse des Marchandises et Mémoire d’un Corps Brûlant
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Cette semaine, deux films singuliers, chacun dans son registre, attirent l’attention par la force de leurs récits et leur originalité.
‘‘La plus précieuse des marchandises’’, premier long-métrage d’animation de Michel Hazanavicius, est une adaptation du livre éponyme de Jean-Claude Grumberg. Ce film, dessiné entièrement par le réalisateur lui-même, se déroule pendant la Seconde Guerre mondiale et raconte une histoire poignante. Thierry Chèze explique : « Un père, pour sauver l’un de ses deux jumeaux, le jette hors d’un train en route vers les camps de la mort. L’enfant est recueilli par un bûcheron et sa femme. » Ce conte mêle la dure réalité historique de la Shoah à une représentation visuelle empreinte de poésie et d’émotion.
En plus de son message fort, le film bénéficie d’un casting vocal prestigieux. Thierry Chèze souligne : « Jean-Louis Trintignant, dans son dernier rôle, incarne le narrateur. Grégory Gadebois et Dominique Blanc prêtent également leur voix, ce qui renforce la puissance de l’ensemble. » Ce film est une immersion dans le meilleur et le pire de l’humanité.
Autre registre, autre force narrative : ‘‘Mémoire d’un corps brûlant’’, une œuvre hybride entre fiction et documentaire réalisée au Costa Rica. Ce film met en lumière la vie d’une femme de 70 ans, qui revisite son passé marqué par les oppressions masculines : « Elle époussette des cadres et des photos, et à travers ses souvenirs, c’est aussi la voix d’autres femmes brimées qui s’exprime, » précise Thierry Chèze. Avec une grande finesse, le film explore les tabous liés à la sexualité dans un contexte patriarcal, offrant un récit intime mais universel.
L’équilibre subtil entre poésie et brutalité rend cette œuvre profondément marquante. Thierry Chèze conclut : « C’est un mélange parfait entre documentaire et fiction, qui donne une voix à ces femmes réduites au silence. »
‘‘La plus précieuse des marchandises’’, premier long-métrage d’animation de Michel Hazanavicius, est une adaptation du livre éponyme de Jean-Claude Grumberg. Ce film, dessiné entièrement par le réalisateur lui-même, se déroule pendant la Seconde Guerre mondiale et raconte une histoire poignante. Thierry Chèze explique : « Un père, pour sauver l’un de ses deux jumeaux, le jette hors d’un train en route vers les camps de la mort. L’enfant est recueilli par un bûcheron et sa femme. » Ce conte mêle la dure réalité historique de la Shoah à une représentation visuelle empreinte de poésie et d’émotion.
En plus de son message fort, le film bénéficie d’un casting vocal prestigieux. Thierry Chèze souligne : « Jean-Louis Trintignant, dans son dernier rôle, incarne le narrateur. Grégory Gadebois et Dominique Blanc prêtent également leur voix, ce qui renforce la puissance de l’ensemble. » Ce film est une immersion dans le meilleur et le pire de l’humanité.
Autre registre, autre force narrative : ‘‘Mémoire d’un corps brûlant’’, une œuvre hybride entre fiction et documentaire réalisée au Costa Rica. Ce film met en lumière la vie d’une femme de 70 ans, qui revisite son passé marqué par les oppressions masculines : « Elle époussette des cadres et des photos, et à travers ses souvenirs, c’est aussi la voix d’autres femmes brimées qui s’exprime, » précise Thierry Chèze. Avec une grande finesse, le film explore les tabous liés à la sexualité dans un contexte patriarcal, offrant un récit intime mais universel.
L’équilibre subtil entre poésie et brutalité rend cette œuvre profondément marquante. Thierry Chèze conclut : « C’est un mélange parfait entre documentaire et fiction, qui donne une voix à ces femmes réduites au silence. »
La Plus Précieuse Des Marchandises
Animation, Drame (FR/BE) réalisé par Michel Hazanavicius
Il était une fois une pauvre bûcheronne et un pauvre bûcheron qui vivaient au fond d’une forêt polonaise. Pauvre bûcheronne se lamentait de ne pas avoir d'enfants. Il était une fois une famille juive, deux jumeaux nouveau-nés et leurs parents, qui se fit arrêter à Paris puis déporter vers le camp d'Auschwitz.Dans le train qui les emportait vers une mort certaine, le père fit un geste insensé. Dans un ultime et dérisoire espoir, il lança un de ses jumeaux hors du train. Un jour que pauvre bûcheronne regardait passer un train qu'elle croyait être de marchandises, un paquet en fut éjecté et tomba dans la neige. Comme un don du ciel, cette petite marchandise s'avéra être celle qu'elle attendait avec tant de ferveur. Une enfant.
Il était une fois une pauvre bûcheronne et un pauvre bûcheron qui vivaient au fond d’une forêt polonaise. Pauvre bûcheronne se lamentait de ne pas avoir d'enfants. Il était une fois une famille juive, deux jumeaux nouveau-nés et leurs parents, qui se fit arrêter à Paris puis déporter vers le camp d'Auschwitz.Dans le train qui les emportait vers une mort certaine, le père fit un geste insensé. Dans un ultime et dérisoire espoir, il lança un de ses jumeaux hors du train. Un jour que pauvre bûcheronne regardait passer un train qu'elle croyait être de marchandises, un paquet en fut éjecté et tomba dans la neige. Comme un don du ciel, cette petite marchandise s'avéra être celle qu'elle attendait avec tant de ferveur. Une enfant.
Mémoires d'un corps brûlant
Drame (Costa Rica, Espagne) réalisé par Antonella Sudasassi
Ana a l’âge où l’on peut enfin vivre pour soi. Après tant d’années passées sous le joug du père, du frère, du mari, elle vit sa vraie jeunesse, s’épanouissant dans une féminité enfin libérée. Elle nous transporte d’une époque à l’autre en évoquant les souvenirs d’une vie entre tabous, sentiment de culpabilité et désirs secrets.
Ana a l’âge où l’on peut enfin vivre pour soi. Après tant d’années passées sous le joug du père, du frère, du mari, elle vit sa vraie jeunesse, s’épanouissant dans une féminité enfin libérée. Elle nous transporte d’une époque à l’autre en évoquant les souvenirs d’une vie entre tabous, sentiment de culpabilité et désirs secrets.
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