Cette décision intervient quelques semaines après la nomination d’Antonio Filosa à la direction du groupe, succédant à Carlos Tavares. Interrogée par l’AFP, une porte-parole de Stellantis a confirmé l’arrêt du programme, tout en assurant qu’aucun salarié ne serait impacté.
Le dispositif AutoDrive reposait sur des capteurs laser et des caméras embarquées sur des modèles comme le Peugeot 3008 ou le Jeep Wagoneer S. Il visait à concurrencer les systèmes déjà proposés par Mercedes et BMW, qui offrent le niveau 3 en option sur leurs berlines haut de gamme, la Classe S et la Série 7, pour environ 6.000 euros.
Alors que Mercedes et BMW poursuivent leur déploiement commercial, Stellantis semble revoir ses priorités technologiques. Ce retrait marque un recul dans la course à l’autonomie, où la plupart des constructeurs, comme Tesla, restent encore au niveau 2, nécessitant une attention constante du conducteur.
Ce virage stratégique pourrait refléter une volonté de recentrer les investissements sur des technologies jugées plus rentables ou plus proches de la mise sur le marché. Le montant des investissements engagés dans AutoDrive n’a pas été communiqué.
Comprendre les niveaux de conduite autonome
La conduite autonome est classée en cinq niveaux selon la norme SAE International :
- Niveau 0 : aucune automatisation. Le conducteur contrôle tout.
- Niveau 1 : assistance à la conduite (ex. : régulateur de vitesse adaptatif).
- Niveau 2 : automatisation partielle. Le véhicule peut gérer direction et vitesse, mais le conducteur doit rester attentif.
- Niveau 3 : automatisation conditionnelle. Le système peut gérer la conduite dans certaines situations (embouteillages, autoroutes), permettant au conducteur de détourner son attention, mais il doit pouvoir reprendre le contrôle à tout moment.
- Niveau 4 : haute automatisation. Le véhicule peut se déplacer seul dans des zones définies, sans intervention humaine.
- Niveau 5 : automatisation complète. Plus besoin de volant ni de conducteur.
Le niveau 3, récemment abandonné par