Avec ‘‘Abracadabra’’, Béatrice Berrut ensorcèle
date 11/04/2025 - 15:30 | micro_reportage Charlotte Latour
La pianiste et compositrice dévoile un album inspiré des contes et de la magie. Un disque, mêlant chefs-d’œuvre classiques et compositions personnelles, qui questionne les archétypes et la puissance.

© Christian Meuwly
Avec ''Abracadabra'', Béatrice Ber…
Avec ''Abracadabra'', Béatrice Berrut ensorcèle
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Béatrice Berrut vient de sortir ‘‘Abracadabra’’, un album qui s'ouvre sur ‘‘L’Apprenti Sorcier’’ de Paul Dukas et se referme sur une transcription de la bande originale du jeune sorcier ‘‘Harry Potter’’. La pianiste et compositrice suisse y mêle des classiques du répertoire comme la ‘‘Danse Macabre’’ de Saint-Saëns ou ‘‘L’Oiseau de Feu’’ de Stravinsky, à des morceaux issus de la culture populaire comme ‘‘Merlin l’Enchanteur’’, tout en y intégrant ses propres compositions, des fables musicales pour casser les codes du genre.
L’album, paru chez La Dolce Volta, est né d’un imaginaire nourri dès l’enfance par les contes et les dessins animés. Béatrice Berrut explique : « En ayant grandi avec des Walt Disney plus anciens, donc avant ‘‘Mulan’’ et tous ces Walt Disney qui mettent en avant des beaux personnages féminins, je trouvais que les rôles des femmes n'étaient pas du tout attrayants. C'étaient des princesses passives ou de vieilles femmes moches et malcommodes. » Elle y voit une occasion de redonner de la place à la figure féminine, de mettre en avant « la force créatrice des femmes » et de les revaloriser, par le biais de ses propres pièces, ‘‘La Marâtre Bienveillante’’ ou ‘‘La Sirène Bipolaire’’.
La magie, thème central du disque, possède aux yeux de la musicienne une dimension symbolique et politique : « La magie, c’est l’extrême puissance. C’est une forme de réflexion face au monde dans lequel on vit maintenant, où certains hommes sont devenus plus riches que personne n’a jamais été dans l’humanité. » Elle souhaite ainsi interroger les rapports de pouvoir : « Cette puissance quasi absolue qu'ils ont entre leurs mains, ça devrait être une confrontation perpétuelle avec leurs valeurs morales. »
Enfin, la photo qui figure sur la pochette de l’album illustre cette dualité entre lumière et obscurité, confie celle qui sera en concert à Marseille le 24 avril : « J'ai un œil maquillé en noir et l’autre pas. C’est le bien et le mal, c’est cette discussion entre ces deux pôles que je voulais enclencher avec cet album. »
L’album, paru chez La Dolce Volta, est né d’un imaginaire nourri dès l’enfance par les contes et les dessins animés. Béatrice Berrut explique : « En ayant grandi avec des Walt Disney plus anciens, donc avant ‘‘Mulan’’ et tous ces Walt Disney qui mettent en avant des beaux personnages féminins, je trouvais que les rôles des femmes n'étaient pas du tout attrayants. C'étaient des princesses passives ou de vieilles femmes moches et malcommodes. » Elle y voit une occasion de redonner de la place à la figure féminine, de mettre en avant « la force créatrice des femmes » et de les revaloriser, par le biais de ses propres pièces, ‘‘La Marâtre Bienveillante’’ ou ‘‘La Sirène Bipolaire’’.
La magie, thème central du disque, possède aux yeux de la musicienne une dimension symbolique et politique : « La magie, c’est l’extrême puissance. C’est une forme de réflexion face au monde dans lequel on vit maintenant, où certains hommes sont devenus plus riches que personne n’a jamais été dans l’humanité. » Elle souhaite ainsi interroger les rapports de pouvoir : « Cette puissance quasi absolue qu'ils ont entre leurs mains, ça devrait être une confrontation perpétuelle avec leurs valeurs morales. »
Enfin, la photo qui figure sur la pochette de l’album illustre cette dualité entre lumière et obscurité, confie celle qui sera en concert à Marseille le 24 avril : « J'ai un œil maquillé en noir et l’autre pas. C’est le bien et le mal, c’est cette discussion entre ces deux pôles que je voulais enclencher avec cet album. »
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