Bus électriques : la France à la traîne face à ses voisins européens
Alors que des pays comme les Pays-Bas ou la Norvège ont presque 100% de bus électriques neufs, la France reste encore largement derrière. La cause principale ? Un choix privilégié du gaz et du biogaz par les collectivités locales, jugé moins vertueux.
Dernière modification : 04/04/2025 15:28
« En France, beaucoup de collectivités continuent d'acheter des bus au gaz ou au biogaz, pensant que cela reste une solution verte, mais ce n’est pas le cas à long terme », explique-t-il. Pour Nicolas Raffin, le biogaz pourrait devenir une ressource limitée et risquerait d’enfermer les villes dans une technologie qui ne correspond pas aux objectifs de zéro émission à l’horizon 2030.
Les autres pays européens, comme les Pays-Bas, la Norvège, l'Islande ou la Finlande, ont d'ores et déjà largement opté pour des bus électriques, avec des chiffres frôlant les 100 % en 2024. « Ces pays ont compris que l'électrification des bus urbains est non seulement nécessaire pour atteindre les objectifs de décarbonation, mais aussi pour améliorer la qualité de l'air dans les villes », souligne Nicolas Raffin.
Un des avantages des bus urbains électriques réside dans leur fonctionnement : leurs trajets sont courts et prévisibles, ce qui permet de les recharger facilement pendant leurs pauses ou entre deux rotations. Cela contraste avec les bus longue distance, pour lesquels l’autonomie reste encore une question technique complexe. « L’électrification des bus urbains est techniquement et logiquement plus simple », ajoute-t-il.