Cecilia Bartoli rend hommage à Farinelli
date 08/01/2020 - 02:30 | micro_reportage Charlotte Latour
Elle arbore une barbe noire sur la pochette. La mezzo-soprano consacre son nouvel album à Farinelli, chanteur italien adulé du 18ème siècle qui fut castré à l'âge de 10 ans pour conserver sa voix d'enfant. Cecilia Bartoli a décidé de lui rendre hommage sur ce disque, « Farinelli » paru chez Decca.

© Uli Weber / Decca
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Cecilia Bartoli rend hommage à Farinelli
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Doté de capacités vocales exceptionnelles, Carlo Maria Michele Angelo Broschi, plus connu sous le nom de Farinelli (1705-1782), est le plus mythique des castrats. La cantatrice italienne Cecilia Bartoli lui dédie son nouvel album. « Je pense qu'il avait un talent supérieur aux autres. D'abord, sa vocalité, c'était une voix très élastique et puis il y avait une virtuosité incroyable. Mais aussi comme chanteur, il était très touchant, dans les airs pathétiques aussi. Il avait tout ! » souligne Cecilia Bartoli.
Au 18ème siècle, le Vatican avait interdit aux femmes de se produire sur scène. On donnait donc des rôles de femmes à des hommes transformés en castrats pour que leur voix approchent les aiguës féminins et des voix d'anges à l'église. « À l'époque, les castrats étaient des rockstars. Ceux qui arrivaient à faire carrière, ils pouvaient gagner beaucoup d'argent. Pour les parents, c'était la possibilité de sortir de la pauvreté » affirme Cecilia Bartoli qui apparaît méconnaissable sur la couverture de l'album, barbue et moustachue. « Cette pochette, c'est exactement le jeu théâtral. On est artiste pour vivre des vies différentes, sur scène. Farinelli a joué le rôle de Cléopâtre. Le soir d'après, il jouait un roi, un empereur. Il se déguisait d'une façon très naturelle. »
Écoutez Cecilia Bartoli, au micro de Charlotte Latour.
Au 18ème siècle, le Vatican avait interdit aux femmes de se produire sur scène. On donnait donc des rôles de femmes à des hommes transformés en castrats pour que leur voix approchent les aiguës féminins et des voix d'anges à l'église. « À l'époque, les castrats étaient des rockstars. Ceux qui arrivaient à faire carrière, ils pouvaient gagner beaucoup d'argent. Pour les parents, c'était la possibilité de sortir de la pauvreté » affirme Cecilia Bartoli qui apparaît méconnaissable sur la couverture de l'album, barbue et moustachue. « Cette pochette, c'est exactement le jeu théâtral. On est artiste pour vivre des vies différentes, sur scène. Farinelli a joué le rôle de Cléopâtre. Le soir d'après, il jouait un roi, un empereur. Il se déguisait d'une façon très naturelle. »
Écoutez Cecilia Bartoli, au micro de Charlotte Latour.
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