Célia Oneto Bensaid joue Marie Jaëll et Franz Liszt
date 23/04/2024 - 12:20 | micro_reportage Charlotte Latour
La pianiste Célia Oneto Bensaid joue aux côtés de l'Orchestre National Avignon-Provence, sous la direction de Débora Waldman, les Concertos n°1 de Marie Jaëll et Franz Liszt dans ‘‘Sparklight’’, son tout premier enregistrement avec orchestre.
© Lyodoh Kaneko
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Célia Oneto Bensaid joue Marie Jaëll et Franz Liszt
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La pianiste Célia Oneto Bensaid sort son tout premier album avec orchestre. Elle y met en parallèle les œuvres d'une compositrice méconnue, Marie Jaëll, et de son mentor, Franz Liszt, avec l'Orchestre National Avignon-Provence, et la cheffe Débora Waldman. Ce nouvel opus met en lumière à la fois une compositrice française (alsacienne même !) méconnue et sa remarquable complicité avec Liszt.
Le Concerto n°1 de Liszt est le premier que Célia Oneto Bensaid ait travaillé avec sa professeure, l'excellente Brigitte Engerer. Elle n'a découvert celui de Jaëll qu'il y a trois ans. Telle une archéologue, elle découvre l'œuvre de cette musicienne tombée dans l'oubli.
Franz Liszt disait de Marie Jaëll « Un nom d'homme et vos partitions seraient sur tous les pupitres ». Marie-Jaëll est née en 1846, elle est morte en 1925. Franz Liszt est un de ses mentors, elle est sa secrétaire, ils composent ensemble et se dédient des œuvres. Pour symboliser cette amitié, et mettre en avant une musicienne reconnue au XIXe siècle et oubliée depuis, la pianiste Célia Oneto Bensaid, a gravé sur son premier album avec orchestre, leurs deux Concertos n°1. Elle présente Jaëll : « elle est la première pianiste tous sexes confondus à avoir donné en France l'intégrale des sonates de Beethoven. Elle était une immense virtuose, d'ailleurs les critiques de l'époque parlent de son jeu ‘‘viril’’, ‘‘puissant’’. Je suis tombée amoureuse de son langage, parce qu'il est très virtuose pour le piano, qu'elle connaît très bien les capacités de la main. Et puis parce qu'il est visionnaire, singulier. Elle compose dans les années 1890 des sonorités qu'on entendra surtout vingt ans après. A cette virtuosité se mêlent de grands thèmes qui restent dans l'oreille, et un sentiment de plénitude avec les timbres qui se mêlent à ceux de l'orchestre. »
Pour expliquer comment cette musicienne, reconnue à son époque, a sombré dans l'oubli, Célia Oneto Bensaid explique : « comme beaucoup de ses collègues féminines, Marie Jaëll a fait beaucoup de travaux pédagogiques à la fin de sa vie. Elle a notamment créé une méthode sur le toucher. Et l'histoire de la musique n'a retenu d'elle que ça ! L'aspect pédagogue, ne dérange pas chez une femme. En revanche, sa carrière de compositeur - puisque le mot compositrice ne se disait pas à l'époque - et de pianiste a été complètement effacée. »
‘‘Sparklight’’ de Célia Oneto Bensaid paraît chez NoMadMusic. La pianiste est en concert à Tarascon le 26 avril, à Joinville le Pont le 28 avril, et à Rennes les 10 et 11 mai 2024.
Le Concerto n°1 de Liszt est le premier que Célia Oneto Bensaid ait travaillé avec sa professeure, l'excellente Brigitte Engerer. Elle n'a découvert celui de Jaëll qu'il y a trois ans. Telle une archéologue, elle découvre l'œuvre de cette musicienne tombée dans l'oubli.
Franz Liszt disait de Marie Jaëll « Un nom d'homme et vos partitions seraient sur tous les pupitres ». Marie-Jaëll est née en 1846, elle est morte en 1925. Franz Liszt est un de ses mentors, elle est sa secrétaire, ils composent ensemble et se dédient des œuvres. Pour symboliser cette amitié, et mettre en avant une musicienne reconnue au XIXe siècle et oubliée depuis, la pianiste Célia Oneto Bensaid, a gravé sur son premier album avec orchestre, leurs deux Concertos n°1. Elle présente Jaëll : « elle est la première pianiste tous sexes confondus à avoir donné en France l'intégrale des sonates de Beethoven. Elle était une immense virtuose, d'ailleurs les critiques de l'époque parlent de son jeu ‘‘viril’’, ‘‘puissant’’. Je suis tombée amoureuse de son langage, parce qu'il est très virtuose pour le piano, qu'elle connaît très bien les capacités de la main. Et puis parce qu'il est visionnaire, singulier. Elle compose dans les années 1890 des sonorités qu'on entendra surtout vingt ans après. A cette virtuosité se mêlent de grands thèmes qui restent dans l'oreille, et un sentiment de plénitude avec les timbres qui se mêlent à ceux de l'orchestre. »
Pour expliquer comment cette musicienne, reconnue à son époque, a sombré dans l'oubli, Célia Oneto Bensaid explique : « comme beaucoup de ses collègues féminines, Marie Jaëll a fait beaucoup de travaux pédagogiques à la fin de sa vie. Elle a notamment créé une méthode sur le toucher. Et l'histoire de la musique n'a retenu d'elle que ça ! L'aspect pédagogue, ne dérange pas chez une femme. En revanche, sa carrière de compositeur - puisque le mot compositrice ne se disait pas à l'époque - et de pianiste a été complètement effacée. »
‘‘Sparklight’’ de Célia Oneto Bensaid paraît chez NoMadMusic. La pianiste est en concert à Tarascon le 26 avril, à Joinville le Pont le 28 avril, et à Rennes les 10 et 11 mai 2024.
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