Conduite responsable : de sérieuses inquiétudes
L'édition 2023 du Baromètre de la conduite responsable, publié par Ipsos et la Fondation VINCI Autoroutes, met en évidence une série de comportements à risque sur les routes françaises et européennes.
Dernière modification : 16/05/2023 17:35

Le premier constat alarmant concerne l'usage du smartphone au volant. Près des trois quarts des conducteurs français (74%) admettent utiliser leur téléphone en conduisant, un chiffre qui grimpe à 76% à l'échelle européenne. Cette pratique n'est plus l'apanage des jeunes, toutes les tranches d'âge étant concernées. L'utilisation du Bluetooth est aussi banalisée, malgré son danger : 67% des conducteurs ne jugent pas cette pratique risquée, alors que 15% ont déjà frôlé l'accident à cause de cette distraction.
La consommation d'alcool, de drogues et de médicaments est un autre sujet de préoccupation. Bien que minoritaires, 9% des conducteurs français reconnaissent conduire en état d'ébriété, et 4% après avoir consommé du cannabis ou d'autres drogues. Le pourcentage grimpe chez les hommes de moins de 35 ans, avec 20% admettant conduire en état d'ivresse et 19% après avoir consommé des drogues.
La somnolence au volant est un risque souvent sous-estimé. Près d'un conducteur sur trois a déjà ressenti une impression de s'assoupir au volant. Pire encore, plus d'un conducteur sur huit a déjà été ou failli être victime d'un accident lié à la somnolence.
L'incivilité sur la route est un autre point noir. La désinhibition est de mise avec 68% des conducteurs qui admettent injurier d'autres usagers, et 59% qui klaxonnent intempestivement lorsqu'ils sont énervés.
Le non-respect des règles de base du code de la route est également préoccupant. Presque 9 conducteurs sur 10 dépassent de quelques kilomètres/heure la limitation de vitesse. Un conducteur sur huit ne boucle pas toujours sa ceinture de sécurité, un chiffre qui grimpe à 31% chez les jeunes de 16 à 24 ans.
Enfin, le respect du corridor de sécurité sur autoroute laisse également à désirer. Deux tiers des conducteurs français n'appliquent pas systématiquement cette règle, et plus de la moitié oublient de ralentir à proximité d'une zone de travaux.

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