Électrifier les camions, un défi pour tout un secteur
date 08/03/2024 - 15:17 | micro_reportage Perrine Martin
89% des marchandises sont transportées par la route. Pour décarboner le transport de fret, la solution envisagée est d'électrifier les camions. Explications et stratégies envisagées avec Louis Du Pasquier, directeur des mobilités décarbonées chez VINCI Autoroutes.
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Électrifier les camions, un défi pour tout un secteur
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L'enjeu est de taille... Pour réduire les émissions de CO2 générées par le transport routier de marchandises, il faudrait passer le parc des camions que l'on voit sur l'autoroute en tout électrique : « Aujourd'hui, tous les constructeurs de poids lourds européens ont annoncé qu'en 2030, ils vendraient un camion sur deux électrique et sur tous les segments de marché. Y compris la desserte du dernier kilomètre, comme le tracteur 44 tonnes longue distance qui est là pour parcourir l'Europe. Donc, ça paraît utopique, mais c'est vraiment une réalité industrielle qui est en marche et ça fonctionne techniquement » détaille Louis Du Pasquier, directeur des mobilités décarbonées chez VINCI Autoroutes.
Car oui, les camions électriques sont déjà sur nos routes : « Aujourd'hui, on a déjà [...] des tracteurs de 44 tonnes qui sont capables de faire aujourd'hui 200 ou 300 kilomètres d'autonomie. Demain, il feront beaucoup plus, et même encore plus avec des réseaux de bornes qu'il faudra installer sur leur trajet pour qu'ils puissent parcourir de très longues distances. » ajoute notre expert.
Louis Du Pasquier revient également à notre micro sur l'enjeu de passer par cette électrification quoi qu'il en soit. La France souhaite favoriser le fret ferroviaire, seulement, « une fois qu'on a fait ça, on a décarboné 8% du transport de marchandises en France. Il en reste une énorme partie, au moins 80%, qui va continuer à passer par la route. »
Mais, pour les transporteurs routiers, une flotte de telles machines coûte extrêmement cher : « Il faut les accompagner. Il y a des dispositifs qui existent aujourd'hui. Il faut les accompagner sur toute la chaîne de valeur, c'est-à-dire pour acheter des poids lourds électriques qui, aujourd'hui, sont plus chers que les poids lourds diesel. Donc, il y a des aides qui existent aujourd'hui avec des débats sur la complexité pour obtenir ces aides... La plupart des transporteurs sont des PME, voire des TPE. Il faut aussi les accompagner pour installer des bornes dans leurs dépôts. Là aussi, il faut pouvoir les subventionner pour que les poids lourds se rechargent », conclut Louis Du Pasquier.
Car oui, les camions électriques sont déjà sur nos routes : « Aujourd'hui, on a déjà [...] des tracteurs de 44 tonnes qui sont capables de faire aujourd'hui 200 ou 300 kilomètres d'autonomie. Demain, il feront beaucoup plus, et même encore plus avec des réseaux de bornes qu'il faudra installer sur leur trajet pour qu'ils puissent parcourir de très longues distances. » ajoute notre expert.
Louis Du Pasquier revient également à notre micro sur l'enjeu de passer par cette électrification quoi qu'il en soit. La France souhaite favoriser le fret ferroviaire, seulement, « une fois qu'on a fait ça, on a décarboné 8% du transport de marchandises en France. Il en reste une énorme partie, au moins 80%, qui va continuer à passer par la route. »
Mais, pour les transporteurs routiers, une flotte de telles machines coûte extrêmement cher : « Il faut les accompagner. Il y a des dispositifs qui existent aujourd'hui. Il faut les accompagner sur toute la chaîne de valeur, c'est-à-dire pour acheter des poids lourds électriques qui, aujourd'hui, sont plus chers que les poids lourds diesel. Donc, il y a des aides qui existent aujourd'hui avec des débats sur la complexité pour obtenir ces aides... La plupart des transporteurs sont des PME, voire des TPE. Il faut aussi les accompagner pour installer des bornes dans leurs dépôts. Là aussi, il faut pouvoir les subventionner pour que les poids lourds se rechargent », conclut Louis Du Pasquier.