Helmut Fritz, l'extraterrestre

Du petit-déjeuner à la plage de Corse : l'incroyable ascension d'Helmut Fritz avec son tube estival ‘‘Ça m'énerve’’, qui a changé la vie d'Eric Greff, vrai nom de l'extraterrestre héritier venu d'Allemagne, de la scène underground parisienne jusqu'aux sommets des charts et des soirées estivales les plus chaudes !

Helmut Fritz, l'extraterrestre venu d'Allemagne, est devenu, à l'été 2009, une sensation musicale avec sa chanson à succès ‘‘Ça m'énerve’’. Mais derrière ce personnage excentrique se trouve Eric Greff, un artiste bien réel qui nous raconte son incroyable ascension vers la gloire.

Assis dans un café parisien, Eric Greff, alias Helmut Fritz, partage les détails de sa rencontre fortuite avec le succès. « Un matin, en buvant tranquillement mon café, l'inspiration m'a frappé », se souvient-il. « J'ai attrapé un morceau de papier, un stylo, et en seulement cinq minutes, j'ai couché les paroles de ce qui allait devenir ‘‘Ça m'énerve’’ ».

La chanson a été envoyée à trois DJs influents, et c'est Laurent Conrad qui a été le premier à répondre. « Il m'a dit que les paroles étaient énormes, mais que la musique était vraiment pourrie », explique Eric avec un sourire. « Il l'a arrangée dans un style dancefloor très efficace, et ça a marché. »

Le succès a été instantané. La chanson a commencé à être jouée dans les clubs, et Eric se souvient des nombreuses soirées où il s'est saoulé en entendant sa propre musique. « Ça passait partout », dit-il avec enthousiasme. « Je me suis même retrouvé en pleine page de ‘‘Voici’’ en Corse, sur une plage. C'était vraiment surréaliste. »

Mais ce succès soudain a-t-il changé la vie d'Eric pour le meilleur ou pour le pire ? « C'est un mélange des deux », avoue-t-il. « Après des années de galère en tant qu'artiste anonyme, jouer devant seulement quelques dizaines de personnes, se retrouver à la télévision était un choc. Je me souviens de ma première apparition à la télé, où j'étais complètement enfermé dans le personnage d'Helmut Fritz. Je devais garder cet accent tout le temps, je n'avais pas le droit d'en sortir. »

Eric compare cette expérience à celle d'une boule de flipper, ballottée dans tous les sens. « Il faut être solide pour encaisser tout ça », dit-il avec sagesse. « Je pense que vivre cette aventure à 30 ans est bien mieux qu'à 20 ans. On est plus préparé et plus conscient de ce qui se passe. »

Pendant ce temps, dans sa vie quotidienne, Eric conduit une vieille Mini Cooper de collection. « Je suis un fou des vieilles voitures », déclare-t-il avec passion. « Ça collait bien avec l'univers d'Helmut Fritz. On pouvait facilement l'imaginer conduire une vieille Mini dans sa vie virtuelle. J'aimais jouer avec le personnage en disant que tous les conducteurs m'énervaient, qu'ils ne mettaient pas leur clignotant, etc. C'était amusant. »

Aujourd'hui, Helmut Fritz est devenu un nom connu dans l'industrie musicale. Eric Greff continue de créer de la musique, tout en restant fidèle à lui-même et à sa passion.