L'été 1985 au rythme de « Macumba »
date 13/08/2023 - 06:09 | micro_reportage Francine Thomas
Jean-Pierre Mader n'était pas préparé au succès de « Macumba » en 1985. Mais la popularité de ce tube le ravit car il a radicalement changé sa vie, aujourd'hui encore.
L'été 1985 au rythme de "Macumba"
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« Macumba » nous fait danser depuis 1985. Ce titre signé Jean-Pierre Madère raconte pourtant une histoire qui est loin d'être légère. « C'est une fille de mauvaise vie qui attend le bon client, décrit le chanteur. Il y a cette espèce de bouge qui s'appelle le Macumba. J'ai été influencé par le film de Fassbinder, ‘‘Querelle’’, peut-être aussi par ‘‘Cargo de nuit’’ d'Axel Bauer, par toute cette imagerie des années 80. Et voilà, dans ce lieu, elle danse tous les soirs et elle espère trouver l'âme sœur qui un jour va lui permettre de traverser l'océan. »
Dans une première version du texte, Jean-Pierre Mader avait même imaginé son héroïne se tatouant sur le bras le prénom des enfants qu'elle n'aurait jamais. « Mon comparse de l'époque, qui s'appelle Richard Sepp, m'a dit en rigolant ‘‘Non, c'est trop dur, ça fait trop Lavilliers’’. On a abandonné ce côté un peu sordide pour rester assez positif, parce que c'est devenu aujourd'hui une chanson très festive. C'est dingue quand même le destin d'une chanson finalement. »
Dans une première version du texte, Jean-Pierre Mader avait même imaginé son héroïne se tatouant sur le bras le prénom des enfants qu'elle n'aurait jamais. « Mon comparse de l'époque, qui s'appelle Richard Sepp, m'a dit en rigolant ‘‘Non, c'est trop dur, ça fait trop Lavilliers’’. On a abandonné ce côté un peu sordide pour rester assez positif, parce que c'est devenu aujourd'hui une chanson très festive. C'est dingue quand même le destin d'une chanson finalement. »
L'artiste n'était pas spécialement en quête de popularité mais la trouve appréciable. « C'est marrant, on a parfois des parcours de vie qui sont complètement différents de ce qu'on voulait faire au départ. Mais j'en suis ravi parce que ça me permet de m'adresser à une nouvelle génération et d'avoir une vie beaucoup plus douce, reconnaît-il. Ce succès m'a permis une certaine sérénité, un certain apaisement, même pour le musicien que je suis. »