L'été 1986 de Gold

En 1986, La ‘‘5’’ première chaîne de télévision privée, commence à émettre, Daniel Balavoine disparait dans un accident d'hélicoptère, et un gouvernement de cohabitation est mis en place en France. Cet été-là, à la radio, on écoutait « Ville de lumière » : un succès estival signé d'un groupe toulousain, Gold.

Une chanson singulière résonne en cet été 1986. Un an après son tube ‘‘Plus près des étoiles’’, le groupe toulousain Gold renoue avec le succès. ‘‘Ville de lumière’’ est un hommage à Beyrouth divisé par la guerre civile. Mais pour Émile, le leader de Gold, il n'y a dans cette chanson aucun misérabilisme.

« C'est vrai que ça parlait des problèmes qu'il y avait dans cette ville, déclare l'artiste, mais il y avait toujours une âme parce que les gens aimaient cette ville et que c'était une très belle ville, malgré les bombardements. Et on a voulu raconter le malheur, mais aussi la foi qu'avaient les gens dans leur ville. C'était tous des gens qui étaient des lumières. »

En plein été, une chanson qui peut avoir un fond grave, comme la tragédie et la guerre qu'a connue Beyrouth, peut rencontrer le public et cela peut quand même donner un tube de l'été. « La mélodie a beaucoup joué, estime le chanteur, parce que c'est vrai que c'est une très belle mélodie et qu'elle porte bien les mots, elle épouse bien le texte ».

Quand on l'interroge sur ses souvenirs de cet été là, le leader du groupe se rend compte que Gold a vécu le succès sans s'en apercevoir. Il tient à démystifier la rumeur d'une rivalité avec l'autre groupe toulousain qui rencontre un énorme succès au même moment, Images avec ‘‘Les démons de minuit’’. « Il y a toujours eu une grande amitié entre nous et on était fiers que deux groupes toulousains soient à l'affiche et soient dans les premiers du top ! »