La réparation fait de la résistance

Réparer plutôt que jeter : de plus en plus de consommateurs, sensibles à la cause environnementale, essaient de réparer leurs appareils défectueux mais éprouvent des difficultés. L'UFC Que Choisir relaie quelques pistes d'amélioration.

« Il faut trouver un réparateur, prendre rendez-vous, poser éventuellement une demi-journée de congés, prendre en compte le coût de la réparation, des pièces détachées ou éventuellement du déplacement d'un technicien. On peut être découragé de procéder à une réparation » souligne Camille Gruhier, journaliste au magazine Que Choisir. Dans son numéro du mois de janvier, l'association de consommateurs a interrogé une quarantaine de foyers sur les freins à la réparation et les pistes pour allonger la durée de nos appareils du quotidien.

Les résistances à la réparation existent... et pas qu'en France. « Au niveau européen, l'association UFC Que Choisir est engagée, avec d'autres associations, dans un projet qui consiste à identifier ces freins à la réparation et faire en sorte que la durée de vie des produits soit plus longue. Sur notre site internet, nous avons lancé un observatoire des pannes qui nous permet de voir quels sont les produits qui tombent le plus facilement en panne, en connaitre les raisons et inciter les constructeurs à modifier la fabrication de leurs produits » ajoute Camille Gruhier.

Depuis le 1er janvier 2021, un indice de réparabilité a fait son apparition sur certains appareils : « C'est un indice à considérer, à regarder sans toutefois lui faire une confiance aveugle » explique l'UFC Que Choisir. La journaliste en profite pour relayer des propositions faites par des consommateurs comme « allonger la garantie légale de conformité (actuellement fixée à deux ans) ou concevoir les produits de manière plus modulaire. On n'aurait pas besoin de tout changer quand il y a une partie qui tombe en panne. On espère que les fabricants iront dans ce sens là ».