La révélation Marine Chagnon

Nommée dans la catégorie ‘‘révélation’’ lors des 30e Victoires de la Musique Classique, le 1er mars, la mezzo-soprano est notre invitée.

« Sur scène on se sent hyper vivant, on se dit que c'est chez nous, que c'est mieux que la vie ! Quand j'étais plus jeune et que j'ai découvert le chant, ce fût une très grande émotion » explique Marine Chagnon qui s'épanouit depuis 2021 au sein de la prestigieuse Académie de l’Opéra de Paris. Figurant parmi les étoiles montantes du chant lyrique, la mezzo-soprano n'était pourtant pas destinée à cette carrière. Bac scientifique en poche, elle ambitionnait de faire des études de médecine.

La chanteuse a sorti, l'an dernier, son premier disque ‘‘Ljus’’ avec la pianiste Joséphine Ambroselli autour du répertoire des plus belles mélodies suédoises. « Ma voix évolue surtout en ce moment. Je viens d'avoir 30 ans et je commence à sentir une patte qui va pouvoir m'emmener vers d'autres horizons que je n'avais pas forcément imaginés, avec des rôles plus épais, plus denses et des personnages plus profonds » explique Marine Chagnon qui a récemment endossé le rôle de Kate Pinkerton dans Madame Butterfly à l’Opéra National de Bordeaux. Elle sera bientôt Flora dans La Traviata à l’Opéra National de Lorraine (du 25 juin au 04 juillet 2023) à Nancy.

« Je pense qu'il y a quelque chose qui m'est propre, c'est la prise de confiance. Pendant des années, j'ai cru qu'il était impossible d'arriver là où je suis, mais ça a changé. Depuis deux ans, j'ai un rythme complètement accéléré avec des concerts tout le temps. Forcément, l'expérience que j'acquiers me permet d'être plus stable dans mon corps, d'être plus sereine et de mieux sonner » ajoute l'artiste lyrique nommée aux prochaines Victoires de la Musique Classique, le 1er mars à l'Opéra de Dijon, sa ville natale.