La Voix de la Terre d'Éléonore Pancrazi
date 02/12/2024 - 05:44 | micro_reportage Charlotte Latour
L'île de Beauté est mise à l'honneur sur le premier album solo de la mezzo-soprano corse, grâce à la musique de Maurice Ravel.
© Titouan Massé
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La Voix de la Terre d'Éléonore Pancrazi
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110 secondes au cœur de l'île de beauté. Sur son premier album solo, la mezzo-soprano corse Éléonore Pancrazi célèbre son île natale. Comme ses parents, elle parle corse et le chante sur cet album qui illustre l'attachement à la terre, la fierté des racines. Un opus à la fois lyrique et folklorique. On y entend les musiques de Dvořák, Rossini, Britten et surtout Ravel. Le compositeur a arrangé des chants de transmission orale, sans avoir jamais mis les pieds en Corse, et ce, grâce à un écrivain, ethnomusicologue : Austin de Croze.
« Dans la deuxième partie du XIXe siècle, Austin de Croze a collecté une tonne de chants traditionnels en Corse. Il avait fait un service militaire dans sa jeunesse là-bas, était tombé amoureux de l'île, et était revenu pour écrire un livre anthropologique qui dépeignait la culture corse à travers sa musique. N'ayant pas de chanteur corse sous la main, il est allé au conservatoire (rue de Madrid à Paris), a été mis en relation avec Maurice Ravel, qui du coup a arrangé 12 des mélodies » issues de l'ouvrage de Croze, explique la chanteuse.
Ces mélodies, sont classées par thème, ce que la mezzo a respecté sur l'album : « La première partie s'intitule ‘‘L'épopée et la politique’’, la deuxième partie, c'est ‘‘L'amour, le travail’’, avec les sérénades d'amour, les berceuses. Et la dernière, c'est ‘‘Le maquis, la mort’’, ce sont les chants qu'on chante quand on vient de perdre un proche. »
L'album d'Éléonore Pancrazi se termine sur ‘‘Dio vi salvi Regina’’, un air traditionnellement chanté, et encore aujourd'hui, lors des mariages, des baptêmes, des enterrements, ou même lors des matches de football. « À chaque concert que je donne en Corse, je choisis cet air-là en bis parce que c'est notre hymne », déclare-t-elle avec un clin d'œil.
‘‘A Voce di a Terra’’, premier album solo d'Eléonore Pancrazi, est paru chez Oktav Records. La mezzo-soprano se produit à l’opéra de Versailles tout au long du mois de décembre.
« Dans la deuxième partie du XIXe siècle, Austin de Croze a collecté une tonne de chants traditionnels en Corse. Il avait fait un service militaire dans sa jeunesse là-bas, était tombé amoureux de l'île, et était revenu pour écrire un livre anthropologique qui dépeignait la culture corse à travers sa musique. N'ayant pas de chanteur corse sous la main, il est allé au conservatoire (rue de Madrid à Paris), a été mis en relation avec Maurice Ravel, qui du coup a arrangé 12 des mélodies » issues de l'ouvrage de Croze, explique la chanteuse.
Ces mélodies, sont classées par thème, ce que la mezzo a respecté sur l'album : « La première partie s'intitule ‘‘L'épopée et la politique’’, la deuxième partie, c'est ‘‘L'amour, le travail’’, avec les sérénades d'amour, les berceuses. Et la dernière, c'est ‘‘Le maquis, la mort’’, ce sont les chants qu'on chante quand on vient de perdre un proche. »
L'album d'Éléonore Pancrazi se termine sur ‘‘Dio vi salvi Regina’’, un air traditionnellement chanté, et encore aujourd'hui, lors des mariages, des baptêmes, des enterrements, ou même lors des matches de football. « À chaque concert que je donne en Corse, je choisis cet air-là en bis parce que c'est notre hymne », déclare-t-elle avec un clin d'œil.
‘‘A Voce di a Terra’’, premier album solo d'Eléonore Pancrazi, est paru chez Oktav Records. La mezzo-soprano se produit à l’opéra de Versailles tout au long du mois de décembre.
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