Le contrôle technique a 30 ans

Le parc automobile français vieillit mais il est pourtant en meilleur état général. C’est ce qui ressort du bilan 2021 du contrôle technique et de l’évolution constatée depuis que ce dispositif est devenu obligatoire.

Mis en place le 1er janvier 1992, le contrôle technique n'a cessé d'évoluer. Mais l'objectif reste le même : réduire le nombre de véhicules défectueux en circulation pour améliorer la sécurité routière. Il doit être effectué avant la quatrième année du véhicule, puis tous les deux ans. La dernière réforme remonte à 2018. Elle institue le principe de défauts mineurs, majeurs et critiques. Au total, 133 points de contrôle peuvent donner lieu à 613 défaillances.

Après une année 2020 atypique, quelles sont les défaillances principales relevées l'an dernier ? Karine Bonnet est la Directrice Générale de Dekra Automotive. « Dans le trio de tête figurent l'orientation des feux de croisement, l'opacité des fumées du pot d'échappement (pollution) et les pneumatiques gravement endommagés ou entaillés. Pour les pneus, on conseille de ne pas attendre le contrôle technique car ce sont des défauts que l'automobiliste peut lui même vérifier. »

Le contrôle technique a 30 ans, quel est le bilan ? «  L'âge moyen du véhicule contrôlé a fortement augmenté. En revanche, ce qui est stable, c'est le nombre moyen de défaillances. On recense moins de quatre défaillances. Le taux de contre-visites lui ne cesse de baisser. Aujourd'hui il est de l'ordre de 21% » ajoute Karine Bonnet. « Le contrôle technique est aussi un moyen de prévention et de préservation du pouvoir d'achat. Les défaillances mineures donnent l'alerte et viennent rappeler à l'automobiliste qu'il est temps de changer une pièce avant qu'elle ne casse ou que ça représente un danger plus important. »