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Le marché du véhicule électrique d’occasion

date 31/12/2023 - 13:47 | micro_reportage Sébastien Dath
Très chères neuves pour une majorité de Français, les voitures dites propres sont financièrement de plus en plus accessibles grâce à la seconde main.
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Pour réduire l’empreinte carbone de nos déplacements, les pouvoirs publics nous incitent à passer à l’électrique. Cependant, les véhicules neufs demeurent très coûteux, bien au-delà des moyens de la majorité des Français. Heureusement, selon Manuel Cailliot, expert du groupe La Centrale, le marché de l'électrique d'occasion prend de l'ampleur, offrant des alternatives plus abordables : « On a les premières générations qui arrivent sur le marché de l’occasion, et même certaines deuxièmes générations qui commencent à arriver sur le marché de la seconde main. Les prix commencent à baisser et heureusement pour ceux qui n’ont pas les moyens d’acheter neuf ! »

Néanmoins, le marché des véhicules électriques d'occasion reste relativement restreint : « Sur le marché du neuf, c'est vrai qu'on a des proportions qui prennent de l'importance. On est au-dessus du diesel. Sur le marché de l'occasion, c'est quand même un peu plus timide [...] on est à moins de 2% d'électriques. Et sur les petites annonces en occasion, que ce soit sur le site de la Centrale, par exemple, ou un concurrent qui est Le Bon Coin, on a grosso modo 10% des annonces qui sont aujourd'hui sur des voitures électriques [...] Sur les quelque 300 000 annonces sur La Centrale, un peu plus de 20 000 sont des voitures électriques. »

L'offre limitée en occasion s'explique en partie par la rareté des flottes d'entreprises équipées de véhicules électriques : « Les entreprises achètent beaucoup d'hybrides et d'hybrides rechargeables aujourd'hui. Il y a encore assez peu d'électriques. Et ce ne sont pas les entreprises qui alimentent aujourd'hui le marché de l'occasion. Ce sont surtout les premiers retours de contrats de location, souscrits par les particuliers. Donc, au bout de trois ans, quatre ans, ces voitures-là, elles arrivent sur le marché de l'occasion. »

En comparaison avec l'achat d'un véhicule thermique, Manuel Cailliot souligne l'importance de surveiller « l'état de la capacité restante de la batterie », car celle-ci perd de sa capacité de chargement et d'autonomie, tout comme nos téléphones portables. Il conseille de demander au vendeur de faire vérifier l'état de santé de la batterie chez le concessionnaire, indiqué par l'acronyme SOH pour « State of Health ».

Bien que l'achat d'une voiture électrique d'occasion puisse être délicat, Manuel Cailliot souligne que quelques modèles valent tout de même la peine. Selon lui, la Citroën C-Zero et la Peugeot iOn sont disponibles « aux alentours de 5000 euros », sans compter les aides précédemment évoquées. Toutefois, il précise que « ces voitures ont des prestations limitées, tant en termes de confort, de tenue de route que d'autonomie », car, datant d'une dizaine d'années, elles offrent une autonomie maximale de 90 à 100 km, adaptée principalement à une utilisation en ville.

Parmi les autres modèles intéressants, Manuel Cailliot recommande également « les premières générations de Zoé ». Cependant, il souligne l'importance de vérifier si la batterie a été rachetée par le propriétaire, car dans le cas contraire, « si la batterie est toujours en location », selon le système initial de Renault, l'acheteur doit également débourser « entre 79 et 99 euros » par mois en plus du prix d'achat pour utiliser la voiture.
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