Le pianiste Simon Ghraichy
date 12/02/2019 - 16:58 | micro_reportage Charlotte Latour
Un père libanais, une mère mexicaine, une installation à Paris… il compare volontiers ses racines à une salade des Nations Unies. C’est à l’image aussi de son nouvel album, paru chez Deutsche Grammophon, qui s’intitule « 33 » (comme son âge). Au programme, des créations du canadien Chilly Gonzales, de l’italien Jacopo Baboni Schilingi, du polonais Pawel Szymanski et des pièces de l’allemand Robert Schumann ou de l’américain Philip Glass. Un véritable concentré culturel !
© Antonin Menichetti
Le pianiste Simon Ghraichy
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Son nouvel album s’articule autour de l’Humoresque de Robert Schumann (1810-1856), composée en 1839, et on y trouve cette version piano de la chanson Alfonsina Y el Mar…
« C’est un album que j’ai travaillé pendant 2 ans. J’ai fait une sorte d’introspection sur des sujets que je n’exprime pas forcement toujours au quotidien, des angoisses, des drames que j’ai vécus enfant… Alfonsina Storni (1892-1938), la poétesse argentine qui, aussi, a vécu une sorte de drame. C’était une des plus grandes poétesses de son époque et Ariel Ramirez (1921-2010), le compositeur argentin, lui rend hommage à travers Alfonsina Y el Mar. C’est un des plus beaux mélanges entre populaire et savant, parce que c’est certes une chanson populaire, c’est une chanson que tout le monde a fredonné en Amérique latine et tout le monde connait… les harmonies sont tellement intelligentes sur une mélodie qui finalement est tellement simple, qui prône le mariage entre populaire et savant, je trouve que c’est un exemple parfait. »
« Je suis né au Liban… et on avait un meuble, ce n’était même pas un piano, c’était un petit… c’était un meuble qui prenait la poussière parce que personne n’en jouait… j’étais un gamin très solitaire, du coup, voilà, je courais vers cet instrument et j’essayais d’en sortir quelques notes… et puis c’est devenu une histoire d’amour en fait. »
Simon Ghraichy s’entretient avec Charlotte Latour, écoutez.
« C’est un album que j’ai travaillé pendant 2 ans. J’ai fait une sorte d’introspection sur des sujets que je n’exprime pas forcement toujours au quotidien, des angoisses, des drames que j’ai vécus enfant… Alfonsina Storni (1892-1938), la poétesse argentine qui, aussi, a vécu une sorte de drame. C’était une des plus grandes poétesses de son époque et Ariel Ramirez (1921-2010), le compositeur argentin, lui rend hommage à travers Alfonsina Y el Mar. C’est un des plus beaux mélanges entre populaire et savant, parce que c’est certes une chanson populaire, c’est une chanson que tout le monde a fredonné en Amérique latine et tout le monde connait… les harmonies sont tellement intelligentes sur une mélodie qui finalement est tellement simple, qui prône le mariage entre populaire et savant, je trouve que c’est un exemple parfait. »
« Je suis né au Liban… et on avait un meuble, ce n’était même pas un piano, c’était un petit… c’était un meuble qui prenait la poussière parce que personne n’en jouait… j’étais un gamin très solitaire, du coup, voilà, je courais vers cet instrument et j’essayais d’en sortir quelques notes… et puis c’est devenu une histoire d’amour en fait. »
Simon Ghraichy s’entretient avec Charlotte Latour, écoutez.
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