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Accueil | Replay | Actualité | Le réseau routier, victime collatérale du réchauffement climatique

Le réseau routier, victime collatérale du réchauffement climatique

date 07/06/2024 - 14:21 | micro_reportage La rédaction
Le réseau routier français s'étale sur plus d'un million de kilomètres. Un réseau qui se retrouve fragilisé et menacé par les incidents liés au changement climatique. Entre les feux de forêts qui ont dévasté le sud et les inondations dont le nord a été victime, aucune région n'est épargnée et les réparations s'accumulent.
illustration de Le réseau routier, victime collatérale du réchauffement climatique
© Adobe Stock 
Considérée comme la « colonne vertébrale » des transports en France, le réseau routier est emprunté par 75% des Français pour leurs trajets quotidiens entre le domicile et le travail. Mais depuis quelques années, les drames climatiques le fragilisent.
En août 2023, dans la vallée de Maurienne, un éboulement coupe une voie ferrée, une route départementale et une autoroute. Résultat : 15.000 m3 de rochers sont tombés en raison des fortes pluies survenues après un épisode caniculaire.
À Nice, en Dordogne, dans le Cantal et le Calvados, ce sont les glissements de terrain qui ont provoqué les coupures de certains axes. Plus récemment, le Nord-Pas-de-Calais a été victime d'inondations qui ont coupé et endommagé jusqu'à 10% des routes du département selon les experts.

Pour David Zambon, directeur général adjoint du Centre d'études et d'expertises sur les risques, l'environnement, la mobilité et l'aménagement (Cerema), un établissement public pour l'adaptation des territoires au changement climatique, le problème est le rythme incontrôlable du changement climatique. « Les crues torrentielles et les feux de forêt, on connaît mais ça devient plus fréquent (...) Des territoires autrefois à l'abri ne le sont plus », alerte-t-il.

Mais les pluies et crues ne sont pas les seules menaces. La plus grande amplitude des températures constitue aussi une crainte car elle réduit la durée de vie des routes, selon l'IDRRIM (Institut des routes, des rues et des infrastructures pour la mobilité).
Autre inquiétude : la sécheresse dont « l'ampleur s'observe depuis une dizaine d'année de manière importante avec les retraits des gonflements d'argile », remarque David Zambon. Les chaussées sont ainsi fissurées et déformées.
Sur les côtes, c'est la submersion marine qui apparait comme un réel danger. En effet, d'ici 2100, 1765 km de routes structurantes seront menacées par l'érosion côtière, d'après une étude du Cerema parue début avril. Et la première victime de ce phénomène devrait être la Provence-Alpes-Côte d'Azur, une région particulièrement sujette au changement climatique.

Alors pas d'autres choix que de tenter de s'adapter. Ainsi, la Provence-Alpes-Côte d'Azur tente d'évaluer précisément ses failles grâce à une nouvelle méthode : « On vient de commencer infrastructure par infrastructure l'étude de vulnérabilité. À partir de quel moment on a des ruptures, à partir de quand on a des dégradations… On éprouve ces infrastructures aux différents scenarii », explique Jean-Pierre Serrus, vice-président de cette région dont les cicatrices laissées par le drame de la vallée de la Roya (dévastée par la tempête Alex en 2020) sont encore présentes.

Tous ces aménagements ont bien évidemment un coût non-négligeable, reporté sur les générations futures… « Après moi le déluge ? »