Marché auto en crise : cinquième mois de baisse consécutif, Stellantis alerte
date 01/10/2024 - 11:45 | micro_reportage La rédaction avec AFP
Le marché des voitures neuves en France a enregistré en septembre une baisse notable, marquant le cinquième mois consécutif de recul. Alors que Stellantis et Renault peinent à maintenir leurs parts de marché, les perspectives se dégradent avec des ‘‘profit warnings’’ et un malus écologique alourdi.
Le marché automobile français continue de fléchir, enregistrant en septembre une baisse de 11,07% par rapport à l'année précédente, selon les données publiées par la Plateforme automobile (PFA). Ce recul marque le cinquième mois consécutif de contraction, avec des chiffres particulièrement négatifs pour les grands constructeurs nationaux, Stellantis et Renault. Le mois de septembre 2024 se solde par 139.004 immatriculations, un chiffre inférieur même à celui de septembre 2022, lorsque l'industrie était ralentie par la crise des semi-conducteurs.
Les neuf premiers mois de l’année montrent un déclin de 1,76% par rapport à l'année précédente, avec un total de 1.265.905 immatriculations. Les constructeurs français sont particulièrement touchés : Stellantis, numéro un du marché français, a vu ses ventes chuter de 17,52%, affectant notamment Citroën et Opel. Renault, de son côté, a subi une baisse de 14,27%, notamment en raison de la contre-performance de sa marque Dacia. À l'inverse, Volkswagen (+4,3%) et Toyota (+19,2%) ont mieux résisté, notamment grâce au succès des véhicules hybrides du constructeur japonais.
Dans ce contexte, Stellantis a dû revoir à la baisse ses prévisions pour 2024, soulignant les difficultés du marché américain et la concurrence accrue, notamment en provenance de la Chine. Le groupe a récemment abaissé ses prévisions de marge opérationnelle, les situant désormais entre 5,5% et 7%, contre une prévision initiale à deux chiffres. Cette annonce a été mal reçue par les investisseurs : l'action Stellantis a chuté de 14,74% à la Bourse de Paris, entraînant le groupe dans une spirale négative qui reflète l'incertitude de tout le secteur. Stellantis a indiqué que la situation des marques en Amérique du Nord est responsable de deux tiers de la baisse de la marge opérationnelle.
La situation se complique également sur le front européen, où les immatriculations de véhicules demeurent faibles, et la croissance des ventes de voitures électriques est en deçà des attentes. La révision à la baisse des prévisions de marges fait écho à d'autres annonces similaires par les grands constructeurs européens, tels que Volkswagen, BMW, ou Mercedes, confrontés à un marché en stagnation. Stellantis a même prévenu que ses flux financiers industriels pourraient être négatifs d’ici la fin de l’année.
Dans ce contexte déjà morose, une autre menace se profile avec l’aggravation du malus écologique. Selon des informations publiées dimanche par « Le Monde », Bercy envisagerait de durcir les règles de taxation des véhicules polluants, en abaissant progressivement le seuil d’émissions de CO2 à partir de 2026. Luc Châtel, président de la Plateforme automobile, n’a pas manqué de critiquer cette mesure, qu’il qualifie « d'impôt déguisé » sur les automobilistes, menaçant directement le marché des petites voitures thermiques, déjà en difficulté. « On va taxer les gens qui vont acheter des véhicules de petites cylindrées », a-t-il déploré sur Radio Classique.
Pour Luc Châtel, le malus écologique pourrait aggraver les difficultés d’une industrie déjà en crise, alors que les ventes de voitures électriques ne progressent plus assez pour compenser le déclin des thermiques. Selon lui, l'industrie automobile manque d'une vision à long terme tant au niveau national qu'européen. « Nous sommes à la veille de situations extrêmement graves dans la filière automobile », a-t-il averti, pointant du doigt un manque de soutien politique dans un contexte de réorientation rapide des normes environnementales.
La filière automobile traverse donc une période de grande incertitude, marquée par une baisse de la demande, en particulier des électriques, des révisions de marges à la baisse, et des tensions sociales croissantes...
Les neuf premiers mois de l’année montrent un déclin de 1,76% par rapport à l'année précédente, avec un total de 1.265.905 immatriculations. Les constructeurs français sont particulièrement touchés : Stellantis, numéro un du marché français, a vu ses ventes chuter de 17,52%, affectant notamment Citroën et Opel. Renault, de son côté, a subi une baisse de 14,27%, notamment en raison de la contre-performance de sa marque Dacia. À l'inverse, Volkswagen (+4,3%) et Toyota (+19,2%) ont mieux résisté, notamment grâce au succès des véhicules hybrides du constructeur japonais.
Dans ce contexte, Stellantis a dû revoir à la baisse ses prévisions pour 2024, soulignant les difficultés du marché américain et la concurrence accrue, notamment en provenance de la Chine. Le groupe a récemment abaissé ses prévisions de marge opérationnelle, les situant désormais entre 5,5% et 7%, contre une prévision initiale à deux chiffres. Cette annonce a été mal reçue par les investisseurs : l'action Stellantis a chuté de 14,74% à la Bourse de Paris, entraînant le groupe dans une spirale négative qui reflète l'incertitude de tout le secteur. Stellantis a indiqué que la situation des marques en Amérique du Nord est responsable de deux tiers de la baisse de la marge opérationnelle.
La situation se complique également sur le front européen, où les immatriculations de véhicules demeurent faibles, et la croissance des ventes de voitures électriques est en deçà des attentes. La révision à la baisse des prévisions de marges fait écho à d'autres annonces similaires par les grands constructeurs européens, tels que Volkswagen, BMW, ou Mercedes, confrontés à un marché en stagnation. Stellantis a même prévenu que ses flux financiers industriels pourraient être négatifs d’ici la fin de l’année.
Dans ce contexte déjà morose, une autre menace se profile avec l’aggravation du malus écologique. Selon des informations publiées dimanche par « Le Monde », Bercy envisagerait de durcir les règles de taxation des véhicules polluants, en abaissant progressivement le seuil d’émissions de CO2 à partir de 2026. Luc Châtel, président de la Plateforme automobile, n’a pas manqué de critiquer cette mesure, qu’il qualifie « d'impôt déguisé » sur les automobilistes, menaçant directement le marché des petites voitures thermiques, déjà en difficulté. « On va taxer les gens qui vont acheter des véhicules de petites cylindrées », a-t-il déploré sur Radio Classique.
Pour Luc Châtel, le malus écologique pourrait aggraver les difficultés d’une industrie déjà en crise, alors que les ventes de voitures électriques ne progressent plus assez pour compenser le déclin des thermiques. Selon lui, l'industrie automobile manque d'une vision à long terme tant au niveau national qu'européen. « Nous sommes à la veille de situations extrêmement graves dans la filière automobile », a-t-il averti, pointant du doigt un manque de soutien politique dans un contexte de réorientation rapide des normes environnementales.
La filière automobile traverse donc une période de grande incertitude, marquée par une baisse de la demande, en particulier des électriques, des révisions de marges à la baisse, et des tensions sociales croissantes...