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Mobilité : alerte sur les hybrides, Uber et Lyft misent sur l’IA, Toyota investit aux État

Dans l’actualité de ce jeudi 13 novembre, une étude alerte sur les coûts cachés des hybrides rechargeables après 2035, Uber et Lyft avancent prudemment vers la conduite autonome, et Toyota annonce un investissement massif aux États-Unis dans un contexte de tensions commerciales. Trois dynamiques qui dessinent les contours d’une mobilité en pleine mutation.

Dernière modification : 13/11/2025 17:23

Mobilité : alerte sur les hybrides, Uber et Lyft misent sur l’IA, Toyota investit aux État

Image d'illustration

Alors que l’Union européenne prévoit d’interdire la vente de véhicules thermiques et hybrides neufs à partir de 2035, une étude publiée par l’Institut Mobilités en Transition (IMT) et ses partenaires allemands met en garde contre les effets pervers d’un éventuel assouplissement. Selon plus d’un millier de simulations, prolonger la vente des hybrides rechargeables (PHEV) ou des électriques à prolongateur d’autonomie (EREV) coûterait plus cher aux usagers, notamment les ménages modestes achetant des véhicules d’occasion. Le coût total d’utilisation serait supérieur de 7 % en moyenne pour un véhicule neuf, et de 18 % pour un véhicule d’occasion. Sur le plan climatique, les émissions de gaz à effet de serre sur le cycle de vie complet de ces véhicules restent nettement supérieures à celles des modèles 100 % électriques. L’étude recommande donc de maintenir l’interdiction prévue, tout en accélérant le soutien aux petits véhicules électriques produits en Europe.

Pendant que l’Europe débat de ses trajectoires réglementaires, les plateformes de VTC Uber et Lyft poursuivent leur transition vers la conduite autonome. Présents au Web Summit de Lisbonne, leurs dirigeants ont confirmé une stratégie de déploiement progressif, fondée sur des partenariats technologiques. Lyft prévoit des projets pilotes dès 2026 aux États-Unis et en Europe, en collaboration avec Waymo, Baidu ou Mobileye. Uber, de son côté, multiplie les alliances à Austin, Atlanta ou Abu Dhabi. Si les technologies sont jugées prêtes, la commercialisation reste freinée par les habitudes des passagers, encore très attachés à la présence humaine. Les dirigeants des deux entreprises estiment que la transition vers des flottes autonomes sera lente et partielle, avec une cohabitation durable entre chauffeurs humains et intelligence artificielle.

Pendant ce temps, les constructeurs automobiles traditionnels renforcent leur ancrage industriel aux États-Unis, dans un contexte de tensions commerciales. Toyota annonce un investissement supplémentaire de 10 milliards de dollars sur cinq ans, portant le total de ses investissements sur le territoire américain à près de 60 milliards depuis ses débuts. Cette décision intervient dans un contexte de pression diplomatique : Washington encourage les industriels japonais à renforcer leur présence locale en échange d’un allègement des surtaxes douanières. Toyota, qui emploie 50 000 personnes aux États-Unis et y possède 11 usines, vient d’inaugurer une nouvelle unité de production de batteries en Caroline du Nord. Le groupe se dit prêt à exporter vers le Japon des véhicules fabriqués sur le sol américain, à condition que les normes de certification soient harmonisées.

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