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Pesticides dans l’eau du robinet, ce que révèle la carte de l'UFC-Que choisir

À l’occasion de la mise à jour de sa carte interactive, l’UFC-Que Choisir dénonce une hausse des pollutions aux pesticides dans l’eau du robinet et appelle les autorités à imposer des mesures de protection des sources. L’association réclame aussi l’application du principe pollueur payeur pour éviter que les consommateurs ne supportent seuls le coût de la dépollution.

Dernière modification : 21/11/2025 15:47

Pesticides dans l’eau du robinet, ce que révèle la carte de l'UFC-Que choisir
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La qualité de l’eau du robinet se dégrade selon l’association de consommateurs.

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La 5ᵉ version de la carte interactive publiée par l’UFC-Que Choisir révèle une détérioration notable de la qualité de l’eau du robinet en France. Selon Olivier Andrault, chargé de mission alimentation, « on perd 10 points de conformité par rapport à la précédente édition ». Alors que 95% des réseaux étaient conformes aux critères européens, ce taux chute désormais à 85%.

Cette baisse s’explique par la détection de nouvelles molécules de pesticides, jusqu’ici non recherchées. Depuis 2023, les agences régionales de santé ont élargi leurs analyses, révélant une présence accrue de résidus, notamment dans la moitié nord du pays. « On en trouve beaucoup dans des zones d’agriculture intensive », précise Olivier Andrault.

Autre constat préoccupant : ces dépassements ne concernent plus uniquement les petites communes rurales. Des villes comme Reims, Amiens, Bourges ou Dunkerque sont désormais touchées. L’UFC-Que Choisir insiste sur le fait que ces pollutions, bien que réglementairement préoccupantes, ne représentent pas nécessairement un danger sanitaire immédiat. Les seuils fixés sont très bas, selon le principe de précaution.

L’association propose deux mesures urgentes : protéger les sources d’eau potable, souvent exposées aux pollutions agricoles et industrielles, et faire appliquer le principe pollueur payeur. « Il est inadmissible que ce soit encore les consommateurs qui paient la note et financent seuls les traitements coûteux nécessaires à la dépollution », dénonce Olivier Andrault. Depuis 2023, le coût de l’eau a déjà augmenté de 16%, et d’autres polluants seront bientôt recherchés, entraînant des traitements plus coûteux.
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