The Lost Recordings : à la recherche des bandes perdues

Elle était surnommée ‘‘La Divine’’ : la chanteuse de jazz Sarah Vaughan, disparue en 1990, peut désormais être écoutée en concert haute-définition, comme si vous y étiez, grâce au minutieux travail du label ‘‘The Lost Recordings’’.

Frédéric D'Oria Nicolas, pianiste concertiste de profession, a une autre passion : le son. Co-fondateur du label ''The Lost Recordings", il recherche, dans les archives des radios et salles de concerts européennes, de vieux concerts d'artistes de légende. Des enregistrements méconnus, sous forme de bandes magnétiques poussiéreuses, auxquels il va falloir appliquer un sérieux lifting.

Parmi les derniers trésors déterrés et publiés par le label, un concert de la diva du jazz Sarah Vaughan, enregistré en 1969 : « Sarah Vaughan, déjà c'est l'une des plus grandes chanteuses jazz de tous les temps » lance Frédéric d'Oria Nicolas. « Elle chante à la Philarmonie de Berlin et on a donc restauré l'intégralité de ce concert. C'est un programme extrêmement varié allant de standards de jazz à la comédie musicale en passant par une reprises des Beatles. »

Tout l'enjeu du travail du label, c'est de parvenir à adapter ces documents aux standards actuels de la production discographique : « Ce qui rebute les gens sur les documents de cette époque, c'est la qualité sonore, ça ne sonne pas bien, il n’y pas de dynamique, il y a du souffle... Là vous avez l'impression que ça a été enregistré hier ! On a repensé le procédé de restauration d'un enregistrement sur bande. On a créé nos propres algorithmes. À la fin, vous vous retrouvez avec un son d'une qualité incomparable. Le but est de faire de ces enregistrements perdus des enregistrements inoubliables. »

Pour profiter pleinement de Sarah Vaughan en qualité audiophile, ce live à Berlin est disponible en double-vinyle, en CD et en téléchargement haute-définition sur le site officiel