Vaccination en officine : une nouvelle mission pour les pharmaciens
Depuis 2023, les pharmaciens peuvent prescrire et administrer la majorité des vaccins du calendrier vaccinal. Une évolution qui facilite l’accès à la vaccination, notamment dans les déserts médicaux.
Dernière modification : 14/11/2025 16:40
Se faire vacciner chez le pharmacien : un gain de temps pour les patients.
Cette évolution s’inscrit dans une dynamique amorcée dès 2017 avec une expérimentation menée sur la grippe. L’épisode du COVID a accéléré le processus, et depuis 2023, les pharmaciens peuvent prescrire et administrer la majorité des vaccins du calendrier vaccinal. Pour exercer cette mission, une formation leur est imposée, précise Juliette Legros : « Il existe un cadre réglementaire strict qui implique la nécessité d'être formé à la vaccination. Il s'agit d'une formation, validée par les autorités sanitaires, d'une quinzaine d'heures, avec des modules pratiques. »
Les vaccins administrables en pharmacie aux adultes et aux enfants de plus de 11 ans sont nombreux : grippe, COVID-19, pneumocoque, coqueluche, zona, mais aussi diphtérie, tétanos, poliomyélite, papillomavirus, rougeole, oreillons, rubéole.
Côté pratique, le patient peut venir avec une ordonnance, ou sans, directement, pour les vaccins ouverts à la prescription par les pharmaciens. « Dans les deux cas, il y a une avance de frais », explique Juliette Legros. L’acte est facturé 7,50 € avec ordonnance et 9,60 € sans, remboursés par l’assurance maladie et la complémentaire santé, à l’exception de la participation forfaitaire de 1 euro.
Cette simplification du parcours vaccinal marque une rupture avec les anciennes pratiques, rappelle Juliette Legros : « Avant, il fallait aller chez son médecin pour se faire prescrire le vaccin, se rendre ensuite chez le pharmacien acheter le vaccin, retourner chez soi pour le conserver au frais, puis retourner chez le médecin pour l'injection. Mais aujourd'hui tout se fait en une fois. » Attention toutefois, en cas de contre-indication, une visite chez le médecin traitant s'impose.