« Reste » d'Adeline Dieudonné
date 13/05/2023 - 15:21 | micro_reportage Francine Thomas
L'autrice belge publie son troisième livre, cinq ans après l'immense succès de ‘‘La vraie vie’’. Dans ce roman épistolaire, une femme refuse de se séparer du corps de son amant qui vient de mourir, et l'embarque dans un road-trip d'outre-tombe.

"Reste" d'Adeline Dieudonné
"Reste" d'Adeline Dieudonné
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Que lui prend-il à cette femme qui refuse de voir le corps de son amant mort lui être retiré? Et qui s'en explique dans deux longues lettres adressées à l'épouse légitime. Est-elle complètement folle ? Pas du tout selon Adeline Dieudonné qui la défend dans Marque-Page : « J'ai passé un an dans sa tête à se demander ce qu'elle allait faire du corps de l'homme qu'elle aimait. Et chaque fois qu'elle était tentée d'appeler les secours, elle en était incapable et je comprenais très bien ses raisons. C'est quelqu'un qui est très proche de moi (...) ça pourrait même être ma sœur ! »
Dans les deux lettres adressées à l'épouse, la narratrice revisite son passé, l'échec de ses précédentes histoires d'amour, son incapacité à s'épanouir dans une conjugalité classique. Il est beaucoup question, à travers ses réflexions, de la place que la société assigne aux femmes. Et le point d'orgue de cette rumination intervient à la fin du roman, quand entre en scène une sorte de chamane qui vit seule dans une cabane dans les bois. Adeline Dieudonné revisite une fois de plus l'archétype de la sorcière déjà croisé dans ses précédents romans. « Cette figure ma fascine, j'ai envie de la réhabiliter (...) et, à mon avis, si elle revient dans tous mes romans, c'est que je rêve d'être cette femme-là un jour. »
« Reste » publié chez l’Iconoclaste, c'est au final un road trip d'outre-tombe totalement inédit, mettant en scène une femme ravagée de douleur et le corps de son amant mort.
Dans les deux lettres adressées à l'épouse, la narratrice revisite son passé, l'échec de ses précédentes histoires d'amour, son incapacité à s'épanouir dans une conjugalité classique. Il est beaucoup question, à travers ses réflexions, de la place que la société assigne aux femmes. Et le point d'orgue de cette rumination intervient à la fin du roman, quand entre en scène une sorte de chamane qui vit seule dans une cabane dans les bois. Adeline Dieudonné revisite une fois de plus l'archétype de la sorcière déjà croisé dans ses précédents romans. « Cette figure ma fascine, j'ai envie de la réhabiliter (...) et, à mon avis, si elle revient dans tous mes romans, c'est que je rêve d'être cette femme-là un jour. »
« Reste » publié chez l’Iconoclaste, c'est au final un road trip d'outre-tombe totalement inédit, mettant en scène une femme ravagée de douleur et le corps de son amant mort.
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