À quoi tient une guerre ? Marwan Chahine tente d'apporter des réponses
date 09/11/2024 - 18:55 | micro_reportage Francine Thomas
Le journaliste franco-libanais a très longuement enquêté pour tenter de comprendre ce qui a précipité le début de la guerre civile libanaise, en l'occurrence le mitraillage d'un bus palestinien le 13 avril 1975 à Beyrouth.
©Radio VINCI Autoroutes
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À quoi tient une guerre ? Marwan Chahine tente d'apporter des réponses
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Ce jour-là, un dimanche, dans une banlieue chrétienne de Beyrouth, un autobus avec des passagers palestiniens a été attaqué par des miliciens. « Cet événement est très connu de tous les Libanais, mais personne ne sait ce qui s'est réellement passé ce jour-là. Et il y a autant d'histoires quasiment que de Libanais. »
Ce qui explique les difficultés rencontrées par Marwan Chahine durant cette enquête qui va l'occuper une décennie. « J'écris dans ce livre qu'il n'y a pas de mémoire de la guerre au Liban, mais une guerre des mémoires. Et c'est exactement ça. À défaut d'un récit commun, chacun réinvente sa propre histoire et chacun se vante d'avoir participé à des choses parfois affreuses. »
Et les informations et réflexions de l'auteur permettent d'éclairer la situation actuelle du pays. « Les Libanais ont des perceptions très variées de la réalité selon la communauté ou leur appartenance politique. Les Libanais, en 1975, se divisent autour de la question palestinienne de la même façon qu'ils se divisent en partie aujourd'hui sur une éventuelle solidarité à l'égard de Gaza. Le problème du Liban, c'est de ne pas avoir réellement un projet national commun. Et je crois que ce livre raconte ça aussi. »
‘‘Beyrouth, 13 avril 1975, autopsie d'une étincelle’’ a été publié aux éditions Belfond.
Ce qui explique les difficultés rencontrées par Marwan Chahine durant cette enquête qui va l'occuper une décennie. « J'écris dans ce livre qu'il n'y a pas de mémoire de la guerre au Liban, mais une guerre des mémoires. Et c'est exactement ça. À défaut d'un récit commun, chacun réinvente sa propre histoire et chacun se vante d'avoir participé à des choses parfois affreuses. »
Et les informations et réflexions de l'auteur permettent d'éclairer la situation actuelle du pays. « Les Libanais ont des perceptions très variées de la réalité selon la communauté ou leur appartenance politique. Les Libanais, en 1975, se divisent autour de la question palestinienne de la même façon qu'ils se divisent en partie aujourd'hui sur une éventuelle solidarité à l'égard de Gaza. Le problème du Liban, c'est de ne pas avoir réellement un projet national commun. Et je crois que ce livre raconte ça aussi. »
‘‘Beyrouth, 13 avril 1975, autopsie d'une étincelle’’ a été publié aux éditions Belfond.
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