La lucidité de Douglas Kennedy
date 09/11/2024 - 19:14 | micro_reportage Francine Thomas
L'écrivain américain continue d'ausculter les fractures de son pays. Dans son dernier livre ‘‘Ailleurs, chez moi’’, dernier volet d'un triptyque, il raconte une Amérique divisée en deux camps qui ne parviennent plus à cohabiter.
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La lucidité de Douglas Kennedy
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Quiconque a lu les trois derniers livres de Douglas Kennedy n'a pas pu être surpris par la dernière victoire de Donald Trump à l'élection présidentielle américaine. « J'écris une chronique tous les dimanches pour la Tribune du dimanche et il y a six jours, j'ai écrit le fait qu'il gagnerait la Maison Blanche et tout le monde m'a dit que j'étais cynique et très pessimiste et j'ai répondu que j'étais simplement lucide. »
Cette lucidité, il la tient notamment de son dernier ouvrage, ‘‘Ailleurs, chez moi’’, publié chez Belfond et dans lequel il livre une série de réflexions sur l'Amérique, ou raconte des rencontres effectuées aux quatre coins du pays. Pour autant, l'écrivain refuse tout manichéisme. « Je suis très impatient avec le point de vue européen. Franchement, votre point de vue est caricatural. La vérité, c'est qu'on va trouver des intellectuels au Texas, des orchestres extraordinaires, des musées, des universités, etc. Ce n'est pas ni noir, ni blanc. En même temps, clairement, l'Amérique, c'est comme une femme qui est en face d'un homme fou et qui pense que franchement, OK, il est fou, mais je vais coucher avec cet homme. »
Dans son livre précédent, ‘‘Et c'est ainsi que nous vivrons’’, l'écrivain décrivait un futur où une partie de l'Amérique avait décidé de faire sécession. S'agit-il d'un cauchemar ou d'une vision très clairvoyante ? « On verra, mais je pense que ce roman est de plus en plus actuel. »
Cette lucidité, il la tient notamment de son dernier ouvrage, ‘‘Ailleurs, chez moi’’, publié chez Belfond et dans lequel il livre une série de réflexions sur l'Amérique, ou raconte des rencontres effectuées aux quatre coins du pays. Pour autant, l'écrivain refuse tout manichéisme. « Je suis très impatient avec le point de vue européen. Franchement, votre point de vue est caricatural. La vérité, c'est qu'on va trouver des intellectuels au Texas, des orchestres extraordinaires, des musées, des universités, etc. Ce n'est pas ni noir, ni blanc. En même temps, clairement, l'Amérique, c'est comme une femme qui est en face d'un homme fou et qui pense que franchement, OK, il est fou, mais je vais coucher avec cet homme. »
Dans son livre précédent, ‘‘Et c'est ainsi que nous vivrons’’, l'écrivain décrivait un futur où une partie de l'Amérique avait décidé de faire sécession. S'agit-il d'un cauchemar ou d'une vision très clairvoyante ? « On verra, mais je pense que ce roman est de plus en plus actuel. »
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