Mattieu Holland, référent technique en conception des infrastructures au Cerema (Centre d'études et d'expertise sur les risques, l'environnement, la mobilité et l'aménagement), rappelle que « l'autoroute, c'est un type de route qui est bien défini, bien réglementé et qui renvoie en fait à des marqueurs assez précis ». L’un des premiers marqueurs est la vitesse maximale autorisée : « C’est la seule route sur laquelle on peut implanter une limitation de vitesse à 130 km/h ». À l’inverse, les voies rapides sont conçues pour des vitesses de 110, 90 voire 70 km/h, mais « en tout cas jamais 130 ».
Les connexions avec les autres routes constituent un autre critère.
Sur une autoroute, « vous allez rencontrer uniquement des échangeurs avec des bretelles d'accès qui vous permettent d'entrer et de sortir ». En revanche, sur une route à 2x2 voies non autoroutière, « il est possible de trouver des carrefours giratoires par exemple, ou des carrefours à feu dans des contextes plus urbains ».
Un autre indice se trouve sur la bande d’arrêt d’urgence.
Sur autoroute, « ce sont les bandes d'alerte vibrantes, donc ce qu'on appelle dispositifs d'alerte sonore, qu'on retrouve à droite de la chaussée de manière obligatoire », sauf dans les zones sensibles au bruit. Sur les 2x2 voies, ces dispositifs « sont actuellement possibles et souhaitables, mais ils ne sont pas obligatoires ».
Enfin, une curiosité réglementaire subsiste à Toulouse : un simple pont à 2x2 voies au-dessus du périphérique, entre deux ronds-points, est encore classé comme une autoroute. Ce tronçon, l’A623, est ainsi « l'autoroute la plus courte de France avec 415 mètres de longueur ».